Jeux africains 2015 : le Burkina Faso tient sa qualification en Côte d’Ivoire
Victorieux au match aller à Ouagadougou, 2-1, les Etalons Olympiques ont contraint leurs homologues ivoiriens au nul, 0-0, ce samedi 11 mars 2015 au Stade Robert Champroux d’Abidjan. Les Etalons obtiennent ainsi leur qualification aux Jeux Africains « Brazzaville 2015 ». L’équipe ivoirienne devra attendre la prochaine édition.
Face aux Éléphanteaux, c’est un récital qui a été servi. Un système défensif constitué de 9 joueurs et un seul attaquant de fixation qui contraint la défense adverse à ne pas s’éloigner de ses buts. Et on procède par des contres. Ce système savamment mis en pratique par les poulains de Brama Traoré a grandement profité à l’équipe burkinabè qui a arraché le nul de qualification face à des Ivoiriens dans un grand jour.
Venus de Ouagadougou pour défendre les acquis du match aller, les Etalons n’ont pas voulu prendre de risque. Dès l’entame du match, ils refusent de laisser l’adversaire faire son jeu. Présents sur tous les ballons, les Etalons sont les premiers à se signaler. A la 4e minute, Adama Barro, bénéficiant d’une balle qui errait à l’entrée de la surface de réparation des Ivoiriens, tente le lobe. Mais son ballon échoue à quelques mètres des buts du portier ivoirien, Mohamed Cheick Koné. Trois minutes plus tard, ce sont les Ivoiriens qui montent au créneau. Le géant Ibrahim Sangaré, servi par son coéquipier, administre une frappe majestueuse. Là c’était sans compter avec la détermination du gardien burkinabè, Mohamed Bailou, qui imparablement capte le cuir. Dans ce jeu de « je t’attaque, tu m’attaques », la pluie s’invite au Stade Champroux à la 18e minute.
Cette pluie bienfaisante n’a rien enlevé dans la détermination des 22 acteurs sur le terrain. Car à la 25e minute, servi sur le flanc droit, Fadil Sido réussit une entrée balle au pied dans la surface de réparation adverse. Mais comme surpris par ce succès, il réalise une frappe toute molle que le portier ivoirien n’a pas eu du mal à arrêter. A la 28e minute, les Ivoiriens se signalent aussi. Ibrahim Sangaré, du haut de ses presque 2m, bénéficie d’une balle aérienne. D’un coup de tête très appuyé, il tente de loger la balle dans les filets burkinabè. Comme d’habitude, il trouve Mohamed Bailou sur son chemin.
Très bien en place, les deux équipes parviennent à maintenir l’équilibre de la terreur jusqu’à la pause. Le score est de zero but partout et une première partie très animée.
Le petit public au stade croit aux chances de son équipe. Il monte le destibel dans les gradins pour pousser l’équipe à la victoire. Du retour des vestiaires, galvanisés par leurs entraineurs, les joueurs reprennent le jeu à vive allure. Dès la 46e minute, les Burkinabè dans la surface de réparation, profitant d’une erreur défensive ivoirienne, s’offrent une occasion en or. Les Supporteurs tétanisés deviennent silencieux dans les gradins. La minute de silence. Mais les visiteurs se débrouillent pour mettre la balle loin des buts ivoiriens. La riposte viendra à la 49e minute. Mais sans résultats.
Le danger porté d’un camp à l’autre ne change rien au cours du match. Les multiples occasions de buts de fin de match n’ont pas sauvé la Côte d’Ivoire. Le coup de sifflet final est intervenu sur un score nul et vierge de zéro but partout. Le Burkina tient ainsi sa qualification aux Jeux africains qui auront lieu en septembre prochain à Brazzaville. Mission réussie pour Brama Traoré et son équipe.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Onze de départ :
Côte d’Ivoire : Mohamed Cheick Koné, Yao Serge Nguesan, Christian Alex Angbandji, Jacob Ezekiel Depode, Abdoul Aziz Siahoune, Ibrahima Diaby, Ibrahim Sangaré, Abdoul Ibrahim Coulibaly, Adjimani Hugues Stephane, Kramo Kouame Aubin, Dao Serge Guillaume Nicaise,
Burkina Faso : Mohamed Bailou, Yelleboure Alassane, Abdoul Karim, Faiçal Ouédraogo, Fadil Sido, Mouhamed Ouattara, Romaric Pitroipa, Adama Barro, Delwende Ismael Yanogo, Biassoum Cheick Abdoul, Omar Kaboré
« Dans le monde, il y a plus de personnes qui ont des téléphones portables que d’accès aux toilettes », Chloé Jolly, déléguée générale du réseau Projection à propos de l’assainissement
Le réseau « Projection » tient, du 4 au 6 juin 2015 au Centre Cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou, un atelier international de jeunes professionnels autour du thème : « Le Marketing de l’Assainissement ». La cérémonie d’ouverture est intervenue ce jeudi 4 juin en présence de plusieurs participants venus de pays de l’Afrique de l’Ouest et de la France.
« Dans le monde, il y a plus de personnes qui ont des téléphones portables que d’accès aux toilettes et il faut réfléchir à de nouvelles stratégies pour que l’assainissement soit une réalité pour tous », a déclaré la déléguée générale de Projection, Chloé Jolly, mettant ainsi en exergue, l’importance d’un tel cadre de réflexion. Selon la déléguée générale de Projection, ce genre d’activités est organisé pour partager les expériences aux fins de progresser ensemble et innover dans le domaine des « services essentiels ». Ces derniers peuvent être compris comme des services qui sont destinés aux habitants d’une ville, d’une région, d’un Etat, etc., afin de répondre aux exigences indispensables de la vie collective et de la dignité humaine (accès à l’eau potable, à l’énergie, l’assainissement, la gestion des déchets, etc.).
Durant les trois jours donc, les 60 participants vont réfléchir sur la stratégie à mettre en place pour que l’assainissement soit une réalité pour les populations. Ces séminaristes sont des professionnels qui travaillent aussi bien pour des ONG, des ministères que des entreprises privées. L’idée est, selon Mme Jolly, que la multi-pluralité, le côté multi-acteur et multi-nationalité de cet atelier puisse permette d’échanger des expériences et de trouver des entités de solutions qui peuvent être mises en pratique sur le terrain pour développer des stratégies de marketing de l’assainissement efficaces.
Ces moments studieux vont donc permettre à l’organisation de mieux appréhender les enjeux du marketing de l’assainissement ; renforcer ses connaissances grâce aux échanges avec des experts, des visites de terrain et les interactions entre participants ; partager les expériences et, enfin, de renforcer son réseau professionnel par les différentes activités proposées durant et après l’atelier pour faciliter les échanges entre les jeunes professionnels.
Briser le tabou des latrines, mieux, en faire un business !
Pour Kouamé André N’Guessan vice-président Afrique du Réseau Projection, par ailleurs coordonnateur des activités du présent atelier, ce thème novateur pourrait permettre d’améliorer l’accès à l’assainissement pour toutes les classes sociales ; des plus aux moins aisées, aussi bien en milieu urbain que rural. « C’est notre contribution à faire évoluer cette thématique, de sorte à améliorer l’accès à l’assainissement à tous. Aujourd’hui, la stratégie, c’est de faire comprendre aux ménages qu’avoir une latrine, ce n’est pas seulement du social, c’est une question fondamentale de santé, d’environnement et de mieux-être. D’où le choix de ce thème parce qu’on veut qu’on change de comportements, la vision même de l’assainissement, si on veut atteindre de bons résultats », a soutenu Kouamé André N’Guessan, par ailleurs sous-directeur de la planification et du développement (ONAD).
De son avis, les latrines et assimilés doivent être vus autrement, comme des produits de marque qui doivent pouvoir se vendre comme on vend un ordinateur portable, un téléphone, etc. « Aujourd’hui, c’est de faire en sorte qu’on puisse changer la vision des latrines. On a toujours la notion que c’est un sujet tabou, il faut l’aborder avec beaucoup de diplomatie, aller vers les gens avec beaucoup plus de sensibilisation.Le changement, c’est de faire en sorte que les latrines soient vues comme un produit, un business », a-t-il insisté. Pour lui, il ne faut pas non plus se limiter seulement à l’accès (avoir une latrine ne règle pas l’assainissement) mais plutôt essayer d’améliorer tous les maillons de la chaîne, les valoriser pour générer des richesses, créer de l’emploi.
« Le Marketing de l’assainissement » procède par des informations clés provenant des diagnostics et études de terrain pour élaborer les messages et les canaux de communication du marketing social pour atteindre et persuader les ménages individuels d’investir dans l’assainissement amélioré.
« Projection » est, quant à elle, une plateforme internationale d’échanges et de débats destinée aux professionnels juniors (deux à dix ans) impliqués dans les services urbains essentiels des pays en développement. Elle regroupe plus de 600 membres.
Le présent rendez-vous, en plus des communications et débats, sera également marqué par des sorties de terrain notamment dans les zones non-loties de la capitale, Ouagadougou.
Oumar L. OUEDRAOGO
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Enseignement supérieur : l’Université de Ouagadougou se modernise
Le Ministre des enseignements secondaire et supérieur, Pr Filiga Michel Sawadogo, a procédé ce vendredi 5 juin 2015 à la pose de la première pierre d’un complexe technopole pédagogique équipé à l’Université de Ouagadougou. Ce bâtiment permettra de renforcer un tant soit peu l’offre éducative à l’Université de Ouagadougou.
Confrontée depuis plus d’une décennie à des effectifs pléthoriques d’étudiants, l’Université peine à mettre en œuvre le système LMD (Licence-Master-Doctorat) pour lequel les autorités ont pris des engagements. D’où la nécessité pour les autorités de voler au secours de cet établissement supérieur.
Ainsi, comme les universités de Bobo et de Koudougou, l’établissement du Pr Karifa Bayo reçoit des infrastructures qui permettront d’offrir de meilleures conditions d’études aux étudiants. « Face à l’urgence qu’il y a à augmenter la capacité d’accueil et à améliorer les équipements pédagogiques de nos universités, le gouvernement a décidé d’attribuer deux amphithéâtres équipés de 1500 places au total à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso et la même chose à l’Université de Koudougou. Quant à l’Université de Ouagadougou, sur sa demande, elle se voit dotée d’un complexe technopole pédagogique équipé qui va trôner au cœur de cette université », a indiqué le Ministre des Enseignements secondaire et supérieur.
La réalisation du complexe est financée par le Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT). Il coûtera la somme d’environ 3 milliards de francs CFA. Mais cette première phase qui verra la construction de près de 65% du bâtiment va nécessiter la bagatelle financière de 1,8 milliard de francs CFA. Le complexe va abriter une salle d’informatique/multimédia de 50 places, une autre de vidéoconférence de 50 places, cinq salles de travaux dirigés de 200 places chacune (fonctionnant en multiplex), une salle multifonctionnelle de 100 places, un ensemble de bureaux pour enseignants, un auditorium insonorisé (ou salle des actes) de 500 places.
« La réalisation d’une technopole pédagogique de l’Université est à inscrire au titre du renforcement de l’offre éducative, et nous sommes heureux de pouvoir contribuer à donner vie à un projet que l’université de Ouagadougou nourrit depuis déjà une dizaine d’années », s’est réjoui Olivier Sawadogo, coordonnateur du PSUT.
Quid du PSUT
Le Programme socio-économique d’urgence de la transition a été adopté en Conseil des ministres le 16 mars et officiellement lancé le 28 avril à Bobo-Dioulasso par le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida. Il ambitionne de soutenir les initiatives économiques des jeunes et des femmes, de renforcer le réseau routier, de renforcer l’offre en matière de santé et d’éducation. Il est mis en œuvre durant le temps de la transition.
Jacques Théodore Balima
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Tour cycliste des écoles primaires : Dagnoen C et Bogodogo Est remportent la 8ème édition
Pour la 8ème fois, le Tour cycliste des écoles primaires a réuni des élèves de la ville de Ouagadougou. Un circuit d’un kilomètre pour les 38 filles en compétition et 1 kilomètre et demi pour les 58 garçons, c’est sur ces distances qu’il fallait devancer ses camarades. A l’arrivée, ce sont les écoles Dagnoen C et Bogodogo Est qui ont remporté les premiers prix respectivement dans les catégories filles et garçons. La compétition s’est déroulée ce samedi 16 mai 2015 sur l’Avenue Général Charles De Gaulle.
Entre l’Alimentation la Surface et le Scolasticat Saint Camille, circuit de la course, l’ambiance était celle des cours de récréation. De nombreux enfants –supporters- de part et d’autre du goudron ; certains débout, d’autres assis, la Police Municipale veillait au grain. Les officiels sous une tente dressée pour la circonstance, les coureurs eux étaient au milieu. Attendant le top de départ. Chacun sur son vélo (des vélos paniers pour la plupart), pieds nus pour certains,… ici, on fait avec les moyens du bord. Exit les maillots professionnels, ici l’on est en culotte ordinaire, pantalon ou jean pour les garçons, jupes ou pagnes solidement ceints même pour certaines filles. La compétition n’a rien de professionnel. Comme l’a rappelé le Promoteur, Sylvain Traoré de l’Association Soutien Africain (ASA), elle s’inscrit dans la dimension « intégration et brassage des jeunes ». Un cadre d’apprentissage de la camaraderie, de la solidarité et de la saine compétition comme le dira le parrain Docteur Cyriaque Paré.
Du rire à gogo !
Le compte à rebours de cinq à zéro était le mode de lancement de la course. De cinq à trois dans le premier décompte, le convoi de tête s’est ébranlé, entrainant les autres. Sans attendre le reste. Rire à gogo dans la foule. Les concurrentes sont tout de suite rappelées par les cris du public. La candidate portant le dossard 15, elle était à près de 50 mètres déjà des autres. On reprend, et le second lancement est le bon. Quelques chutes dans le cafouillage du démarrage, mais l’on se relève rapidement. Les filles devaient faire deux tours du circuit, l’équivalent d’un kilomètre.
Mauvais décompte, le dossard 14 Rachidatou Bonkoungou de Zogogna A qui arrivait en tête au terme du premier tour se pensait victorieuse. Les points levés, elle ralentit et s’apprêtait à immobiliser son vélo quand on lui rappelle qu’il lui restait encore un tour. Trop tard, les autres ont eu le temps de la dépasser. Elle n’aura plus jamais l’avantage jusqu’à la fin. C’est Adidjatou Cobra Ouédraogo de Dagnoen C qui franchit la première la ligne d’arrivée. Suivie de Léila Koné de Dagnoen B et de Alimata Ouédraogo de Dagnoen C.
Une compétition âprement disputée
Dans la catégorie « messieurs », il y avait plus de candidats. Leur nombre : 38. Ici, le champion au terme du premier tour portait le dossard 8. Et son nom scandé par ses partisans : « Kéré ! », « Kéré ! ». Une victoire de courte durée puisque dès l’entame du second tour, il perd l’avantage et ses supporters lui crient leur déception. Les cartes sont redistribuées. Les garçons devaient faire trois tours du circuit, mais presque tout le long du deuxième tour la compétition était rude. A l’entame du dernier tour, c’est le dossard 30 Alassane Sana de l’école Bogodogo Est qui finit par s’imposer, jusqu’à la ligne d’arrivée. Les pieds dans des chaussettes qu’il a fourrés dans des chaussures « nus pieds », il descend de son vélo, marche sur quelques mètres avant de s’affaler sur le bitume. Essoufflé. « C’est normal, il n’y a pas eu d’entraînement », explique un membre de l’organisation qui lui demande de rester assis pour mieux récupérer. Alassane Sana devançait Kikoné Ismaël de Wemtenga A et Guiguembé Souleymane de Wemtenga B. Pour le vainqueur qui dit être à sa deuxième participation, il doit sa victoire au peu d’entrainement qu’il a eu avant la compétition.
Les dix premiers de chaque catégorie primés.
Chacun des dix premiers par catégorie a été récompensé. Avec des prix allant jusqu’à l’ensemble Kit scolaire, bouteilles d’eau minérale plus la somme de 10 000 FCFA. Sans compter les savons D’Unilever Burkina qui ont été distribués à un plus grand nombre de participants. Pour le parrain du Tour cycliste Dr Cyriaque Paré qui a assisté à la compétition : « Au- delà de la compétition c’est l’esprit même qu’il faut saluer, c’est-à-dire apprendre aux enfants à faire du sport, ce qui est bon pour la santé. On dit bien un esprit sain dans un corps sain. Je crois que c’est une tradition qu’il faut célébrer. »
La 8ème édition du Tour cycliste des écoles primaires a enregistré 11 écoles participantes venues de Dagnoen, Zogona, Wemtenga, Bangré et Bogodogo.
Samuel Somda
Lefaso.net
Liste des trois premiers par catégorie
Catégorie filles
1ère Ouédraogo Adidjatou Cobra, CM1 école Dagnoen C
2ème Koné Léila, CM2, Ecole Dagnoen B
3ème Ouédraogo Alimata, CM2, Dagnoen C
Catégorie garçons
1er Sana Alassane, CM2, Bogodogo Est
2ème Kikioné Ismael, CM2, Wemtenga A
3ème Guiguembé Souleymane, CM2, Wemtenga B
Championnat national de lutte traditionnelle : Le Nayala remporte les médailles les plus convoitées
Le championnat national de Lutte traditionnelle a connu son dénouement ce dimanche 26 avril 2015 sur la place Tiéfo Amoro de Bobo-Dioulasso. Toujours aussi imposante dans cette discipline, la province du Nayala a raflé les deux médailles les plus convoitées de ce championnat (+ 86 kilos et 100 kilos chez les hommes).
Pour sa 23ème édition, le championnat burkinabè de Lutte traditionnelle a rassemblé du beau monde sur la place Tiéfo Amoro. Parmi les fans de cette discipline, on retrouvait David Kabré, le ministre des Sports et des loisirs, Pierre Badiel, le président de la Fédération burkinabè de lutte, Lacina Sanou, un des parrains de l’édition 2015 de ce championnat. Soixante-huit au départ, les lutteurs qualifiés pour les demi-finales ou les finales (en fonction des catégories) étaient naturellement les vedettes de la soirée. A l’honneur, les filles ont été les premières à s’affronter après l’ouverture officielle des combats par le ministre David Kabré. Et à cet exercice, Josiane Nabi, dans la catégorie des 60 kilos filles, va s’adjuger la première médaille de la soirée. Après les filles, ce sont naturellement les garçons qui étaient appelés à gratifier le public. Au fil des combats, la température monta. Et elle a atteint son paroxysme avec les deux combats les plus attendus de la soirée. A savoir, les finales des +86 kilos et des plus de 100 kilos. Jusqu’alors terne en terme de médaille, la province du Nayala va s’illustrer de la belle des manières dans ces deux catégories. Respectivement, Eloi Zerbo (+86 kilos) et Romaric Kwané, tous du Nayala vont déposer leurs adversaires. Sous les acclamations d’un public visiblement séduit. La remise des prix aux lauréats a mis fin à ce championnat 2015.
Ousséni Bancé
Lefaso.net
Les champions par catégorie
Filles
60 kilos : Josiane Nabi
65 kilos : Inès Kaboré (Boulkiendé)
70 kilos : Solange Sya (Kadiogo)
Garçons
66 kilos : Frédéric Do (Mouhoun)
70 kilos : Ferdinand Toni
+86 kilos : Eloi Zerbo Nayala
+ 100 Kilos : Kwané Romaric Nayala
USSU-BF 2014-2015 : le PMK champion du Burkina en volleyball cadet
L’Union des sports scolaires et universitaires du Burkina Faso (USSU-BF) a clos, dans la soirée du vendredi 24 avril dernier, sa saison 2014-2015 par la finale de volley-ball en catégorie cadette. Le Prytanée militaire du Kadiogo opposé au Lycée Yamwaya de Ouahigouya a pris le dessus sur son adversaire au terme d’un match très engagé.
Pour la clôture de la saison, c’était tout trouvé. L’affiche PMK-Lycée Yamwaya a tenu toutes ses promesses pour une finale. Sous le regard du Ministre des Sports et des Loisirs, David Kabré, de celui des Enseignements secondaire et supérieur, Pr Michel Filiga Sawadogo et des responsables du Ministère en charge des Sports, les acteurs ne se sont pas donné un round d’observation.
Lancés sous le coup de 16h pour une rencontre à deux sets gagnants, les cadets de ces deux établissements engagés dans la compétition, ont pris d’assaut les filets. Quelques secondes auront suffi pour que le PMK ouvre le score. Mais les jeunes militaires seront vite rattrapés par leurs adversaires qui vont même remporter le premier set (19-25). Même les différents temps-morts demandés par le coach du PMK n’ont rien changé.
Piqués dans leur amour propre, les jeunes du PMK reviennent des vestiaires plus déterminés. Ne laissant aucun répit à l’adversaire, ils marquent coup sur coup cinq points prenant ainsi de l’avance sur les joueurs de Yamwaya. Et malgré leur volonté de revenir au score, les éléments de Ouahigouya n’y pourront rien. Ils tombent au 2nd set à 25 contre 17.
S’engage alors le 3e set décisif. Visiblement cueilli à l’usure, Yamwaya ne pourra pas inverser les données. Ce set sera également à l’avantage du PMK (15-12).
Saison 2014-2015, un défi relevé
Lancées le 28 novembre dernier à Dédougou, personne ne pouvait parier que les compétitions iraient à leurs termes. Mais c’est désormais chose faite. Cela grâce au concours de plusieurs personnes que le Ministre des Sports et des Loisirs a tenu à féliciter. « Je citerai en premier les scolaires et les étudiants pour leur esprit de discipline, les encadreurs techniques, les parents d’élèves et les chefs des circonscriptions des différents ordres d’enseignements pour leur engagement et leur accompagnement permanent », a-t-il indiqué.
En initiant l’USSU-BF, le gouvernement ambitionnait de préparer la relève dès les lycées et les universités. Au fil des années, celle-ci est devenue stratégique pour le ministère en charge des Sports. Mais comme beaucoup d’autres initiatives, l’USSU-BF souffre d’un manque de financements. C’est pourquoi les cinq millions de francs CFA offerts par le Premier Ministre Yacouba Isaac Zida ont été accueillis comme du pain béni et ont permis d’accroître les primes et les récompenses cette année.
Après cette session 2014-2015, les esprits sont déjà tournés vers la prochaine édition avec les innovations qu’il faudra pour maintenir l’USSU-BF à son plus haut niveau.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net