(Ouagadougou, 20 juin 2024). Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE s’est rendu, ce jeudi dans la matinée, à la Télévision nationale pour encourager le personnel de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et remonter son moral à la suite de l’incident de tir à la roquette du 12 juin dernier à proximité de la cour de la télévision.
« Ce sont ceux qui sont là pour vous protéger qui ont malheureusement fait l’incident. C’est dans le cadre de leur relève ; en voulant vérifier un certain nombre de choses, malheureusement quelqu’un a fait partir le coup. Ceux qui étaient à côté, ainsi que celui qui a actionné ont été blessés et transportés à l’hôpital ce jour. Dieu merci, ils ont quitté l’hôpital », a indiqué le Chef de l’Etat au personnel de la RTB mobilisé pour la circonstance.
Et d’ajouter : « malheureusement la roquette s’est dirigée dans la cour de la RTB Télé. On peut rendre grâce à Dieu parce qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine ; mais des blessés pris en charge par l’infirmerie de la Présidence du Faso. On a mis en place une équipe de psychologues pour une prise en charge du stress post traumatique de tout le personnel ».
Le Capitaine Ibrahim TRAORE dit être venu « en psychologue pour essayer de vous remonter le moral et vous dire de ne pas avoir peur, car ce n’est pas fait à dessein contre vous ». Le Chef de l’Etat a rassuré que c’est juste un incident et que dans le maniement des armes, ces genres d’évènements peuvent survenir.
Cette rencontre a permis aux agents de la RTB de revenir sur certaines informations erronées qui ont circulé dans certains médias et sur la toile. Sur la question de mutinerie dont parlent certains médias et activistes, le Chef suprême des forces armées nationales dément catégoriquement : « Il n’en est absolument rien. Nous sommes là. L’incident s’est passé pendant qu’on était en conseil des ministres. Si les gens avaient fui, après le conseil il n’y aurait pas eu de point de presse. Il ne faut pas écouter ces individus qui cherchent à distraire les gens. Nous, on ne fuit pas. On ne recule pas, on n’abandonne pas. Ils ont raconté ce qu’ils veulent. Tout le monde a compris que ce sont les ennemis de la nation ».
Abordant le traitement de l’incident par les médias occidentaux, le Capitaine Ibrahim TRAORE a indiqué que la plupart de ces médias sont des « médias menteurs » qui manipulent l’opinion. « Ils sont arrivés à prouver au monde entier qu’ils sont des manipulateurs. Je pense que la jeunesse africaine et burkinabè a compris et doit se départir de ces médias », a soutenu le Président du Faso qui déplore le fait que certains médias nationaux continuent de relayer ou de citer ces médias occidentaux.
S’agissant des mouvements d’avions et d’hélicoptères à Ouagadougou et à Dori après l’incident du 12 juin, le Capitaine TRAORE a apporté des éclairages. « Nous avons lancé une opération à Mansila, le lendemain de l’attaque. Les hélicoptères envoyaient les troupes en renfort. Ils ont décollé à Ouaga et sont allés à Dori chercher des Hommes pour monter l’assaut à Mansila », a précisé le Chef de l’Etat.
Il a ajouté qu’il y a eu aussi 6 vols d’Ilyushin à Ouagadougou qui ont atterri avec du matériel des Nations unies en provenance de Gao et Tombouctou, à la fin d’une mission de l’équipe. Ce matériel composé entre autres de minutions doit être détruit sous la supervision de l’UNMAS (United Nations Mine Action Service).
Au cours des échanges avec le personnel de la RTB, le Président du Faso a invité les burkinabè de l’intérieur et de la diaspora, ainsi que les amis du Burkina Faso à rester sereins et à se départir des manipulateurs qui cherchent à saper les efforts de la Transition et à déstabiliser le Burkina. Aux investisseurs, le Président du Faso tient un discours clair et rassure que le pays reste un pays fréquentable. « N’écoutez pas les fake news. Nous sommes là et continuons de travailler pour le bonheur du peuple burkinabè », a-t-il insisté.
A ceux qui, de l’extérieur du pays, manipulent et complotent contre leur mère patrie, le message du Capitaine Ibrahim TRAORE est clair : « Ils vont nous entendre. Nous allons agir de façon très ferme ».
Direction de la Communication de la Presse du Faso