Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, participe par visioconférence, à un sommet extraordinaire sur la situation sociopolitique au Mali.
« La situation politique qui était déjà préoccupante au Mali vient de connaître un nouveau développement avec la prise du pouvoir, le mardi 18 août 2020, par une junte militaire », a expliqué le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Mahamoudou Issoufou à l’ouverture du sommet.
«Face à l’urgence de la situation, la CEDEAO condamne avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires pustchistes du gouvernement démocratiquement élu du président Ibrahim Boubacar Keita, dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes, exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et rappelle aux militaires leur responsabilité sur la sureté et la sécurité du président Ibrahim Boubacar Keita», a indiqué le président Mahamoudou Issoufou.
Aussi, les chefs d’Etat et de gouvernement vont au cours de ce sommet examiner des mesures de pression sur les militaires pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Il s’agit entre autres de la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec le Mali, de l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali, de la montée en puissance de la force en attente de la CEDEAO, de la mise en œuvre d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes, de l’envoi d’une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat à l’ordre constitutionnel.
Toujours selon Mahamoudou Issoufou, il est urgent de trouver des solutions à cette crise au regard des graves menaces sur la sécurité du Mali en particulier et sur celle de la région en général. En effet, le coup d’Etat qu’a connu le Mali en 2012 a occasionné l’occupation des 2/3 du territoire malien par des groupes terroristes qui se sont répandus par la suite sur toute la région.
Direction de la communication de la présidence du Faso