La justice militaire a fait le point de l’évolution des dossiers Thomas Sankara et du putsch des 16 et 17 septembre 2015 lors d’une conférence de presse donnée ce mercredi 23 décembre 2015 par le colonel Sita Sangaré, directeur de la justice militaire et le lieutenant-colonel Norbert Koudougou, commissaire du gouvernement.
Dans l’affaire Thomas Sankara, 12 personnes ont déjà été inculpées dont 6 en détention, 2 sous mandat d’arrêt international et 4 personnes non détenues dont une est décédée.
La justice militaire a lancé deux mandats d’arrêt internationaux. Le premier contre l’ancien Président Blaise Compaoré, depuis le 4 décembre 2015. Les charges retenues contre lui sont l’attentat contre la sûreté de l’Etat, la complicité d’assassinat et recel de cadavres.
Le second mandat a été émis le 27 août 2015 contre Hyacinthe Kafando, membre du commando qui a perpétré l’attaque ayant conduit à la mort du Président Thomas Sankara. Les charges sont retenues contre lui sont l’attentat contre la sûreté de l’Etat, l’assassinat et le recel de cadavres.
Lors de ce point, le directeur de la justice militaire a affirmé qu’un autre journaliste, en la personne de Gabriel Tamini est inculpé dans l’affaire Thomas Sankara. Il est le seul civil inculpé dans ce dossier.
La question de l’extradition de Blaise Compaoré a été évoquée. Sita Sangaré a rassuré que « le dossier de l’extradition est en train d’être monté et il sera transmis incessamment ». Le commissaire du gouvernement, Norbert Koudougou a ajouté qu’il y a une convention en matière judiciaire entre la Côte d’ivoire et le Burkina.
La question des écoutes téléphoniques a également été abordée. La justice militaire a confirmé que les écoutes ont été reversées dans le dossier sans en préciser le contenu et les interlocuteurs. Le directeur de la justice militaire a aussi signifié que tous ceux qui sont concernés seront appelés pour être entendus.
Enfin, le commissaire du Gouvernement a annoncé que deux journalistes sont incarcérés. Il s’agit de Caroline Yoda et Adama Ouédraogo dit Damiss. Ils n’ont pas été inculpés pour des raisons liées à l’exercice de leur profession. Ce qui leur est reproché, ce sont des faits indépendants, a rappelé le commissaire du gouvernement sur les détentions des journalistes.
Le Service d’information du Gouvernement