Les dossiers Thomas SANKARA et du putsch du 16 septembre avancent avec satisfaction a déclaré, le commissaire du gouvernement le Lieutenant Colonel Norbert KOUDOUGOU. Il a réaffirmé également l’inculpation de 12 prévenus dans le dossier Thomas SANKARA et 52 dans le cadre du putsch. Aussi, des mandats d’arrêt ont été émis contre Blaise COMPAORE et Hyacinthe KAFANDO. C’est au cours d’une conférence de presse animée ce mercredi 23 décembre 2015 au ministère de la Défense et des Anciens Combattants.
Les dossiers Thomas SANKARA et du coup d’Etat du 16 septembre avancent avec satisfaction. Telle est la substance du point de presse animé par la présidence de la Justice militaire. Dans le dossier Thomas SANKARA, on note 12 inculpations dont 6 en détention, 4 non détenus dont un décédé et 2 sous mandat d’arrêt international à savoir l’ex Président Blaise COMPAORE et Hyacinthe KAFANDO. Ils sont accusés d’attentat à la sûreté de l’Etat, de complicité d’assassinat et de recel de cadavre. Il ressort que le mandat de Blaise COMPAORE a été émis le 4 décembre au niveau d’Interpol et aux autorités ivoiriennes à travers le ministère des Affaires Etrangères.
Celui de Hyacinthe KAFANDO a été émis le 27 août 2015. Le hic selon les conférenciers, malgré la coopération judiciaire entre les deux pays, la Côte d’Ivoire peut ne pas accepter l’extradition de Blaise, si à l’issue du jugement la peine de mort peut lui être appliquée. Néanmoins le président de la Justice militaire le Col Sita SANGARE dit compter sur les liens d’amitié et de fraternité entre les deux peuples et sur la bonne foi des autorités ivoiriennes pour extrader Blaise COMPAORE en cas de besoin.
Pour ce qui est du putsch manqué, ils sont 52 à être inculpés dont 43 détenus, 4 non détenus et 5 sous mandat d’arrêt. Parmi les détenus figurent deux confrères Adama OUEDRAOGO dit Damiss et Caroline YODA. Le commissaire du gouvernement, le Lt Col Norbert KOUDOUGOU a levé toute équivoque sur leur situation. En effet, ces derniers ne sont pas inculpés dans le cadre de leur travail journalistique, selon les conférenciers, mais sont accusés d’attentat à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs, de complicité de meurtres, de dégradation de biens d’autrui, entres autres.
Ils ont aussi affirmé que les écoutes téléphoniques ont été reversées dans le dossier pour avoir été autorisées par le juge. Il ne reste que l’audition de la bande par des experts. Pour le président Sita SANGARE, d’autres mandats sont en cours d’émission et seront dévoilés dans les jours à venir. Quant à la date du jugement, il est difficile pour le moment de donner une date précise car les juges continuent de recevoir des éléments.
Y. Alain Didier COMPAORE