L’Unité d’Action syndicale a tenu une rencontre nationale ce samedi 17 août 2018 à la Bourse de Travail de Ouagadougou. A l’issue la coalition de 6 centrales syndicales et 17 syndicats autonomes a formulé des recommandations, adopté une plate-forme revendicative et retenu des « actions fortes à même de contraindre le gouvernement à respecter les organisations syndicales et les travailleurs ». À cet effet, elle a annoncé des meeting et marche-meeting respectivement le 31 août et le 16 septembre 2019.
Meeting le 31 août et marche-meeting sur l’ensemble du territoire avec un préavis de grève le 16 septembre 2019. Ce sont les « actions fortes » issues des conclusions de la rencontre nationale de l’Unité d’Action syndicale. L’UAS, par la voix de son président du mois, Georges Yamba Koanda, dit avoir arrêté ces actions pour que le gouvernement puisse avoir de la « considération pour le mouvement syndical ».
Pour lui, ces actions visent « surtout à œuvrer à ce que la rencontre gouvernement/syndicats, qui devrait être annuelle, puisse se tenir dans de plus bref délai».
Cette rencontre, a indiqué M. Koanda, a permis aussi de formuler cinq (5) recommandations telles l’élargissement de la base de la lutte en associant d’autres organisations démocratiques, de la société civile ; le soutien de l’UAS aux luttes sectorielles et la saisine du BIT sur les atteintes graves à la liberté syndicale.
Outre, l’UAS n’a cessé de reprocher au gouvernement pour son manque de respect et de considération pour le mouvement syndical.
C’est pourquoi la rencontre a également adopté une plate-forme minimale de 16 points. Il s’agit entre autres le traitement du préalable posé et portant sur l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé et du parapublic, le respect de la liberté syndicale et l’arrêt d’atteintes à la liberté syndicale, le retrait du code pénal révisé et le passage de la RTB et des Editions Sidwaya en sociétés d’Etat.
Par ailleurs, le porte-parole de l’UAS a signifié que tous les remous sociaux que connaît le pays, ne sont que le fruit des engagements non tenus du gouvernement et de l’iniquité au sein des travailleurs. Georges Yamba Koanda a demandé à ce que le gouvernement revienne sur la table de discussion, s’il est préoccupé par le développement socio-économique.
Et si le gouvernement veut aussi la paix, dit-il, « il doit trouver le temps et les moyens de s’asseoir avec nous pour discuter des préoccupations des travailleurs », a-t-il précisé. Avant de conclure en ces termes, « nous ne luttons pas seulement pour des travailleurs, nous luttons pour l’ensemble de la population, parce que nos intérêts sont liés »
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah