En marge de sa visite de travail au Burkina Faso, la Chancelière allemande, Angela Merkel a eu une rencontre d’échanges, ce jeudi 2 mai 2019 avec les étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo. Les échanges ont porté essentiellement sur les domaines de coopération bilatérale entre les deux pays, de la sécurité, du développement au Burkina Faso et de la relation de l’Allemagne avec l’Afrique.
Face aux étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo, la Chancelière allemande Angela Merkel s’est voulue franche et directe. Elle a partagé avec les étudiants burkinabè sa vision sur l’avenir du continent africain. Sans tabou, les étudiants ont posé diverses questions allant de la sécurité à la relation de l’Allemagne avec l’Afrique en passant par l’émancipation de la femme.
A la question de savoir la contribution de la République fédérale d’Allemagne pour l’éradication du terrorisme, la Chancelière allemande a expliqué la volonté de son pays à accompagner le Burkina Faso dans la lutte contre ce fléau. « Nous avons réorienté notre aide pour prendre en compte les implications des crises sécuritaires », a soutenu Angela Merkel qui a, par ailleurs, invité les Burkinabè « à se tourner vers l’avenir en s’opposant aux projets de division des terroristes».
Sur la question de l’émancipation de la femme burkinabè et la coopération en matière d’éducation, de recherche scientifique et de formation professionnelle et le développement économique du Burkina Faso, les étudiants ont sollicité à la Chancelière allemande la création d’unités industrielles pour la transformation des produits sur place.
A ces préoccupations, Angela Merkel a rassuré les étudiants que les deux pays mettent les bouchées doubles pour un renforcement de la coopération bilatérale. «Nous allons essayer en même temps de réorganiser et de réorienter notre aide à la coopération et au développement pour que votre économie puisse se développer». Pour elle, la question principale est de savoir comment l’Allemagne parviendra à soutenir le Burkina , mais avant, elle a suggéré qu’il y ait une politique de développement qui permette l’implantation d’entreprises allemandes susceptibles d’y investir.
A la question de savoir, comment l’Allemagne a pu amorcer son développement après la 2e guerre mondiale? La Chancelière s’est voulue on ne peut plus claire. Pour elle, le Burkina peut s’inspirer de l’expérience allemande. «Je vous encourage à vous inspirer de votre histoire aussi; d’être ouvert, de chercher des discussions controverses et d’avoir toujours cette perspective positive de l’avenir et d’avoir la volonté de se réconcilier», leur a-t-il prodigué comme conseil.
Les étudiants et le corps professoral ont apprécié la démarche et la qualité des échanges même si certains étudiants ont jugé court le temps imparti (40 minutes avec une dizaine de questions posées).
Avant la fin de son entretien avec les étudiants, la Chancelière allemande a posé sa signature dans le livre d’or de l’Université Joseph Ki-Zerbo pour ensuite mettre le cap sur Gao (Mali) où elle doit rencontrer les soldats allemands.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah