Le président du Faso, Michel KAFANDO a accompli son devoir civique, dans la matinée de ce dimanche 29 novembre 2015 aux environs de 9h10, dans le bureau de vote n°5 de Ouagadougou (Lycée Bambata). Le président de la Transition, après avoir accompli son devoir civique a signifié que c’est une victoire pour la transition d’avoir mis un « point d’honneur à organiser ces élections-là dans le cadre d’une année » et a invité la jeunesse à sortir « voter sortir voter parce qu’ils doivent choisir désormais leur véritable leader ».
L’intégralité de son discours face aux presses nationale et internationale:
« Je dois d’abord vous dire que c’est un grand jour pour le Burkina Faso, comme vous le savez. Je viens d’accomplir mon devoir civique en exprimant mon vote aussi bien pour la présidentielle que pour les législatives.
Je crois qu’il faut le dire franchement. C’est une victoire d’abord pour la Transition qui avait mis son point d’honneur à organiser ces élections dans le cadre d’une année. Nous avons eu ce que vous savez, au cours de ces évènements. Malgré tout, nous restons dans le cadre de l’année 2015 et nous pensons que le processus ira à son terme.
C’est une victoire aussi pour le peuple burkinabè, qui depuis 1978, où nous avons vraiment eu des élections vraiment démocratiques avec ballotage du chef de l’Etat de l’époque, le Président Sangoulé LAMIZANA.
C’est une victoire parce qu’après une éclipse de 27 ans, nous en revenons au système d’un vote pleinement démocratique, transparent, clair. Nous l’avons voulu ainsi, parce que pour aller à l’étape suivante, à savoir mettre en place les autorités que vous allez élire et promouvoir une véritable société de changement, il fallait véritablement que ce scrutin soit crédibilisé.
Le président de la CENI à côté de moi, ces collaborateurs ont mis tout, je dis bien tout pour que nous relevons le défi. Je dois vous dire que c’est un jour capital. C’est aussi une victoire pour la jeunesse du Burkina, parce que si nous sommes à cette étape-là, c’est parce que cette jeunesse en 2014 s’est exprimée, a exprimé sa volonté d’un changement net, a exprimé sa volonté d’une application de la liberté, de la démocratie au Burkina moyennant quoi, la Transition, que nous conduisons, n’a fait qu’appliquer ce programme et mettre en œuvre cette volonté.
Je dirais aussi que c’est une volonté du monde entier parce que je vous l’ai dit souvent, le monde entier attendait de voir de ces élections-là, quel résultat en sortirait pour être un exemple non seulement un pour l’Afrique mais pour l’extérieur.
Je pense que c’est un jour vraiment important pour le Burkina. Nous prions Dieu pour que les choses aillent jusqu’à terme. Je suis optimiste parce que du côté sécuritaire, toutes les dispositions ont été prises tant à l’intérieur ici qu’à nos frontières pour que véritablement ces élections se passent dans la sécurité, dans la paix et la sérénité.
Je voulais profiter de vos micros pour féliciter le président de la CENI et ses collaborateurs parce que de loin on pense qu’organiser des élections comme cela, c’est facile. Non, quand vous entrez dans les détails, vous voyez que ce n’est pas facile, parce que vous êtes confrontés à beaucoup de problèmes, à des incompréhensions, à des problèmes d’argent, à des problèmes organisationnels. Ils ont réussi à braver tous ces défis.
Nous sommes là au jour J. Je pense vraiment que le peuple burkinabè s’exprime. Je l’ai dit. Les jeunes doivent sortir pour voter, parce qu’ils doivent choisir leur véritable leader. Il ne faut plus qu’on se plaigne après parce que tel ou tel homme politique n’est pas parfait.
Non choisissez maintenant, déterminez-vous maintenant. Et si vous le faites, vous verrez que vos voix porteront et que véritablement le Burkina Faso à l’issue de ces élections amorcera une heure de démocratie, de liberté, de compréhension.
Alors, je souhaite bonne élection à tout le monde. Je souhaite surtout que nous puissions en sortir sans violence, qu’il y ait un fair-play. Je l’ai dit. Je le répète. Le fair-play, nous acceptons les résultats. Nous avons un organe légal, le Conseil constitutionnel. Si nous avons des problèmes, allons vers le Conseil Constitutionnel, mais ne portons pas les divergences sur la place publique.
Bonne journée à tous et que Dieu nous aide à véritablement réussir ces élections. »
Propos recueillis par Bènonè Ib Der Bienvenue MEDAH