« A la recherche de sa patrie » est le titre d’un roman que les festivaliers de la 19e SNC peuvent découvrir à la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso. A travers cette œuvre, Nouhoun Simboné, alias Lafricain, dépeint l’intégration, « la difficile intégration dans la patrie de ses pères ». Au stand qu’il occupe à la foire du livre de la SNC, l’écrivain s’explique et invite à la lecture.
« La vraie patrie d’un homme, est-ce celle qui l’a vu naitre ? Celle de ses pères ? Ou celle qui l’accueil ? » Cette interrogation de l’écrivain Nouhoun Simboné est le sujet de débat au stand de l’auteur à la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso ce 25 mars 2018 à l’occasion du lancement des activées littéraires de la Semaine nationale de la culture (SNC).
Entre dédicaces de livres et informations sur l’œuvre, Nouhoun Simboné mène le débat avec les visiteurs sur cette question qui est au cœur de son roman titré « A la recherche de sa patrie ».
Nongasida Julien Zi, étudiant en master 1 à l’Université de Ouagadougou, en Lettre moderne option critique littéraire – qui vient d’acheter le roman – se reconnait peut-être dans le roman de Simboné. « Ce qui m’a motivé, c’est d’abord le titre. Je me sens un peu dans le titre parce que je viens aussi de la Côte d’Ivoire. Arrivé ici (Burkina Faso), j’ai rencontré quelques problèmes… Donc je vais lire pour voir les difficultés qu’a vécues le personnage principal et aussi enrichir mon patrimoine culturel », explique Nongasida Julien.
Pour l’étudiant, la patrie de ses pères est la première patrie et la patrie de naissance vient en seconde position.
« Je suis africain et non burkinabè. Pour moi l’Afrique n’a pas de frontière », clame l’auteur Nouhoun Simboné surnommé « Lafricain » (sans apostrophe) « parce qu’il aime défendre l’Afrique ». Les difficultés connues par les burkinabè rapatriés suite à la crise ivoirienne ont inspiré l’auteur pour cette œuvre.
« A la recherche de sa patrie » ! Est-ce une autobiographie de Nouhoun Simboné ? L’auteur qui est né en Côte d’Ivoire ne veut pas l’assumer. « Ce n’est l’auteur en quelque sorte, c’est le personnage (principal) du livre qui est à la recherche de sa patrie, sinon l’auteur connait sa patrie », explique-t-il tout en rire à H Kader Aristide Nikiéma et ses amis. L’étudiant H Kader Aristide en thèse effectue une analyse iconographique des pages de couverture des œuvres littéraires burkinabè. La page de couverture du roman de Nouhoun Simboné a retenu son attention.
Cette première œuvre éditée de Nouhoun Simboné a reçu le Prix de la meilleure révélation littéraire de la région du Centre-est au Trésors du Faso 2016. Le roman est vendu à 2500 F CFA durant la SNC et 3500 F en librairie.
Aboubakar Sanfo