Le personnel de l’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles avec à leur tête le chef de Mission, Son Excellence Madame Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma ont rendu vendredi 09 mars 2018, un hommage mérité au conseiller économique Blanchard Emmanuel Bayala et à son épouse Chantal Bayala née Kando qui sont en fin de mission à Bruxelles.
Après cinq ans passés au 16 Place Guy d’Arezzo dans la capitale belge, M. Blanchard Emmanuel Bayala retourne au bercail. Conseiller économique près l’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles, «M. Bayala» -comme tous l’appelait au sein de l’Ambassade à Bruxelles- est en fin de mission. Ce vendredi 09 mars 2018, une sympathique cérémonie d’au revoir a été organisée en l’honneur de M. Bayala et de son épouse Chantal.
Dans ses mots d’au revoir, celui qui est qualifié de «mémoire du service économique» de l’Ambassade a dit simplement avoir poursuivi le travail de son prédécesseur.
«Comme l’a dit Me Pacéré Frédéric Titinga, +il faut ajouter de la terre à la terre pour donner naissance à la termitière+ et je suis venu ici ajouter de la terre à la terre. Je pars donc d’ici, mon épouse et moi avec le sentiment du devoir accompli et je voudrais inviter mes jeunes frères à ajouter de la terre à la terre comme l’a dit Me Titinga», a déclaré M. Bayala.
«Je voudrais, Excellence Madame l’Ambassadeur vous rendre également hommage et, à travers vous tous vos prédécesseurs avec qui j’ai eu de cordiales relations de travail et une ambiance conviviale dont je souhaite vivement que ça perdure», a poursuivi celui qui aura passé cinq ans à Bruxelles à arpenter les institutions multicéréales et bilatérales pour promouvoir la coopération économique et défendre les intérêts financiers et économiques du Burkina Faso dans la capitale européenne.
Nommé conseiller économique près l’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles en 2013, M. Bayala s’est consacré dans son travail au suivi quotidien des relations entre le Burkina Faso et le Groupe Afrique Caraïbes Pacifique (ACP). Il suivait également les relations de coopération entre le Burkina Faso et l’Union européenne. Il s’occupait également avec son collègue Mambila Bancé, toujours en poste, les activités du Fonds des Nations Unies sur les produits de base (CFC) basé à La Haye aux Pays-Bas ainsi que les relations entre notre pays et la Banque européenne d’investissement (BEI) Dans le domaine de la coopération bilatérale, il s’attelait avec son collègue et parent à plaissanterie à faciliter les échanges économiques entre les pays de la Juridiction et le Burkina Faso.
Dans un vibrant message d’au revoir prononcé en son honneur, l’ambassadeur du Burkina Faso à Bruxelles, SEMme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma, a salué en M. Bayala «un artisan dans la promotion, la protection et la défense des intérêts économiques du Burkina Faso».
«Votre départ définitif pour le pays se fait au moment où nous sommes de plain-pied dans les pré-négociations pour le post-2020 des Accords de Cotonou. Votre connaissance des arcanes des ACP auraient été fort utiles pour nous en ces moments cruciaux pour l’avenir du partenariat ACP-UE», a, d’un bin regretté Mme Zaba.
L’ambassadeur a salué un homme vif d’esprit passant pour être «la mémoire du service économique» de l’ambassade. Toutefois, elle a dit ne pas douter, qu’il a transmis sa riche expérience au second conseiller économique en place.
A son épouse Chantal qui a consacré toute sa vie à Bruxelles jusqu’à son dernier jour quasiment au service des visas, l’ambassadeur a salué son «assiduité», son «ardeur», «engagement», sa «disponibilité» et sa «maîtrise» du travail et de son service. «Vous quittez le poste à un moment où nous enregistrons des nouvelles arrivées qui ne se sont pas totalement fait la main. Mais je sais que le peu de temps que vous avez eu ensemble, vous a permis en tant qu’enseignante, de transmettre votre savoir, votre riche expérience à vos jeunes sœurs», s’est félicitée l’ambassadeur au moment où le service consulaire accueille de nouveaux agents.
M. Bayala dont la mission a pris fin à Bruxelles est un néo retraité. En effet, la fin de son mandat a coïncidé avec son départ à la retraite de la fonction publique qu’il a intégré au début des années 80.
Haut cadre du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, M. Bayala qui se destinait à une carrière de magistrat a occupé de nombreuses fonctions dont celles de chef de service du budget et des comptes (1990-1995), de directeur du matériel de l’Etat (1995-2000), de Conseil technique du ministre délégué au développement économique (2000-2002) et du ministre de l’économie et du développement (2002-2006) puis de secrétaire permanent du Conseil national des statistiques de 2002-2007. Nommé chef du département des questions institutionnelles et de souveraineté et chargé de mission à la primature de 2007 à 2012, il a rejoint Bruxelles en début 2013.
Le néo retraité qui n’a pas encore écrit ses mémoires vient toutefois de publier son mémoire de maîtrise de droit chez L’Harmattan dont le thème portait sur «les tribunaux populaires de la révolution et les droits de l’homme». Ce mémoire, désormais ouvrage, porte sur deux des procès les plus retentissants des TPR : les jugements de l’ancien chef de l’Etat, feu Aboubacar Sangoulé Lamizana et de l’ex intendant militaire feu Mamadou Sanfo. L’ouvrage qui est déjà en librairie sera dédicacé dans les prochains jours dans la capitale burkinabè.
Romarc HIEN
Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles
Mission auprès de l’Union Européenne