A l’occasion de la 14e édition du Festival des Masques et des Arts qui occupe le quotidien des Dédougoulais et de nombreux visiteurs, nous avons approché Alban Kaboré, le guide du musée des masques. Il nous explique l’importance de chaque masque dans la société.
Parmi les masques en prestation au FESTIMA, on rencontre des « masques papillons ». Ces masques symbolisent la bonne pluviométrie. Ils exhortent les dieux de la nature contre les intempéries qui détruisent les champs des humains et même des fleurs dont ils se nourrissent de la sève. « De part leur son poids, le papillon ne peut pas résister aux pluies et aux vents violents. C’est pourquoi à chaque début de saison, il sort et demande la clémence de la nature », a dit le guide Alban Kaboré.
Il y a également des « masques crocodiles », qu’ils soient Nuni, Marka ou San, ils symbolisent l’esprit de l’eau.
« Le masque buffle » symbolise la puissance et la force.
Qu’en est-il du « masque singe »? La tradition nous enseigne que le singe est l’ancêtre de l’homme. A sa période d’apparition et par ses gestes, il galvanise l’assistance et assure la sécurité.
« Le masque génie » ou masque de la fécondité « Nuni », lui assure la pérennité de l’être humain sur la terre. « Pour une femme qui n’arrive pas à procréer, il lui suffit d’aller avec foi et demander un enfant sans préciser le sexe en faisant une promesse et elle enfantera. Il lui faudrait surtout après revenir payer sa promesse« , à en croire le guide.
On rencontre également d’autres masques de tous genres car la plus part des animaux de la brousse ont leur représentation en masque et chacun un rôle spirituel dans la société des masques.
Y. Alain Didier Compaoré