L’importation du poisson Tilapia en provenance de la Colombie, de l’Equateur, de l’Egypte, d’Israël, de la Thaïlande et des Philippines est désormais interdite au Burkina Faso. C’est ce qui ressort d’un communiqué interministériel du 18 janvier 2018 et rendu publique ce mardi 6 févier à Ouagadougou à travers une conférence de presse.
Dépuis 2014 l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a lancé une alerte sanitaire sur une présence d’un virus mortel qui affecte les poissons tilapia. Un poisson bien prisé au Burkina.
Conscient de la nécessité fondamentale de protéger ce poisson qui est un pilier de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde en général et au Burkina en particulier, un communiqué interministériel interdit l’importation dudit poisson en provenance de 6 pays.
Il s’agit des ministères de l’Economie, de l’Environnement, du Commerce dont le porte-parole est celui des Ressources animales et Halieutiques : » l’importation, la détention en vue de la vente, la mise en vente, la vente, l’exposition et la distribution à titre gratuit de poisson tilapia sauvage ou d’élevage, vivant sous forme d’œufs, de larves, de juvéniles, de géniteurs ou de poisson tilapia mort, sous forme congelée ou dérivé en provenance de la Colombie, l’Equateur, l’Egypte, l’Israël, la Thaïlande et les Philippines infectés par le virus de lac tilapia sont interdits sur le territoire national. »
Pour le SG par intérim du minstère des Ressources animales et halieutiques Amado Ouédraogo, « cette mesure est purement économique et à titre conservatoire car le virus n’est pas humainement mortel mais il peut affecter les productions aquacoles alors qu’il faut la protéger. Une production locale qui représente le 1/5 de la consommation locale estimée à 22 000 tonnes l’an. »
Pour Adama Maiga, directeur de la législation au ministère des Ressources animales et halieutiques « les produits halieutiques et leurs dérivés autorisés doivent êtres accompagnés de documents indiquant leur origine et du certificat vétérinaire dûment visé par un vétérinaire officiel du pays d’origine. »
Les aquaculteurs du Faso peuvent continuer à produire leurs tilapias et les Burkinabè d’en consommer car jusque là, les tilapias qu’ils soient locaux ou importés sont propres à la consommation a conclu Henry Zerbo Directeur Général des Ressources animales et halieutiques.
Y. Alain Didier Comaporé