Les travaux de la 1re session du conseil municipal de Ouagadougou ont repris ce 19 janvier 2018 sous la houlette du maire de la Commune, Roland Armand Béouindé. Les conseillers de l’Opposition et de la majorité sont parvenus à reporter les points litigieux à une session ultérieure, quoiqu’une divergence demeure toujours sous-jacente.
C’est dans un climat favorable que les travaux du conseil municipal de Ouagadougou ont repris dans la matinée de ce vendredi 19 janvier 2018. Au lendemain des échauffourées du jeudi 18 janvier, tout semble rentrer dans l’ordre, puisque les trois points non-consensuels ont été retirés et reportés à une session ultérieure. Et la pomme de discorde entre les conseillers de l’Opposition et ceux de la Majorité se situe sur le renforcement du pouvoir du maire de la Commune de Ouagadougou dans les passations de marchés. Il s’agit de :
- l’augmentation du seuil d’approbation des marchés publics de 100 millions à 1 milliard,
- la capacité de faire conclure des marchés de gré à gré de 50 millions à 500 millions et
- la procédure de marché par consultation restreinte de 50 millions à 500 millions.
Le retrait de ces trois points est fort bien appréciée du groupe municipal de l’Opposition. Pour Raogo Alban Zoungrana, membre du groupe municipal UPC, Conseiller du secteur 24 à l’Arrondissement 5 « aujourd’hui, accepter de retirer ce point, c’est accepter aussi faire un pas vers l’élaboration d’un climat de travail apaisé, vers un climat de convivialité, de franche camaraderie dans le conseil municipal pour que nous puissions avancer ensemble, si les négociations vont nous permettre à ce que le maire respecte la réglementation en vigueur, l’Opposition va approuver, accompagner et même applaudir à tout rompre ».
Il a tout de même prévenu que si toutefois ces délibérations ne visent plus à respecter les règlements en vigueur, ils s’y opposeront de la manière la plus énergique et la plus ferme possible.
La majorité politique, quant à elle, a estimé que les conseillers de l’Opposition n’ont pas été bien édifiés sur les 3 points non-consensuels. «Ce matin, quand nous sommes arrivés, monsieur le maire et moi, nous avons rencontré le président du groupe municipal UPC et celui du CDP. On s’est entendu sur la reprise de la session, puisqu’ils nous ont fait savoir que les 3 points où ils n’étaient pas d’accord, n’étaient pas suffisamment compris par les conseillers », a expliqué le 2e Adjoint au Maire de la Commune de Ouagadougou, Moustapha Semdé .
C’est la raison pour laquelle, a-t-il ajouté « Nous, on a préféré remettre à plus tard ces trois points pour que ces conseillers qui n’ont pas une bonne compréhension de ces textes-là puissent être sensibilisés par les techniciens qui l’ont mis en place afin que la prochaine fois que l’on puisse tenir notre session en bonne et due forme ».
Qu’à cela ne tienne, les travaux de ladite session se sont poursuivis normalement avec à la clé l’adoption des autres textes.
Bènonè Ib Der Bienvenue MEDAH