Le samedi 16 septembre prochain sera commémorée à travers le monde, la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone. Cette année, la journée est placée sous le thème « prendre soins de toute forme de vie sous le soleil ». Un thème qui interpelle la communauté internationale pour qu’elle maintienne le cap dans son engagement à préserver la couche d’ozone par une gestion concertée et partagée des substances qui l’appauvrissent, mais aussi celles introduites en remplacement des substances appauvrissant l’ozone, et qui se sont révélées par la suite être des gaz à effet de serre, notamment les hydrofluorocarbones (HFC).
Au Burkina Faso, la commémoration du 16 septembre sera marquée par des activités de sensibilisation, d’information et de formation, avec une rétrospective sur les activités déjà menées et qui contribuent à la préservation de la couche d’ozone.
Les efforts de mise en œuvre du Protocole de Montréal
La reconstitution de la couche d’ozone, qui protège les organismes vivants des effets nocifs du rayonnement ultraviolet, est en bonne voie. Elle devrait retrouver ses valeurs de 1980 d’ici au milieu du XXIe siècle, grâce à l’élimination de près de 99 % des substances destructrices d’ozone que sont notamment les chlorofluorocarbures (CFC), les hydrochlorofluorocarbones (HCFC) et certains de leurs substituts visés par le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone (SAO). Mais pour atteindre cet objectif, l’implication de tous est plus que nécessaire. Les efforts dans ce sens ont conduit au recours de substances alternatives, notamment les hydrofluorocarbures. Malheureusement, ces substances se sont révélées être par la suite des gaz à effet de serre. C’est pourquoi, en octobre 2016, les parties au Protocole de Montréal ont adopté l’amendement de Kigali qui vise à éliminer progressivement la production et la consommation des HFCs, qui contribuent au réchauffement climatique. Les pays qui ratifient cet accord s’engagent ainsi à réduire de plus de 80 %, au cours des 30 prochaines années, la production et la consommation de ces substances. En principe, la plupart des pays développés devraient s’atteler à la tâche dès 2019.
Notre pays qui connaît des conséquences néfastes liées à la variabilité climatique telles que les inondations, les sécheresses, les pertes de récoltes et de cheptels, les saisons de plus en plus chaudes avec d’importantes fluctuations, est fermement engagé à mettre en œuvre les actions nécessaires à la diminution de l’impact des activités humaines sur la couche d’ozone, ainsi que le contrôle et l’émission de gaz à effet de serre. Il s’est investi au plus haut niveau pour l’adoption de l’Amendement de Kigali et travaille à sa ratification.
En effet, l’amendement de Kigali, porte sur un ensemble de principes et d’obligations devant guider les Etats concernés à mettre en œuvre un certain nombre de mesures pour une réduction graduelle de la production et de la consommation des hydrofluorocarbones (HFC) contenus généralement dans les réfrigérateurs, les climatiseurs, les chambres froides, les extincteurs, les compresseurs, les mousses, etc. L’objectif étant de parvenir à la réduction de l’augmentation de la température globale de la planète d’au moins 0,5°C d’ici à la fin de ce siècle.
Les actions menées par le Burkina Faso pour l’élimination des HCFC
Pour le plan de gestion de l’élimination des HCFC, notre pays met en œuvre les activités y relatifs et devrait être dans le calendrier. Il s’agit de former et d’outiller les techniciens du domaine du froid et de la climatisation à l’adoption de bonnes pratiques et à l’usage de technologies appropriées, qui contribuent à la préservation de la couche d’ozone, tout en évitant l’émission de gaz à effet de serre, de former et d’outiller les douaniers et les services de contrôle à la détection des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et / ou prohibés, d’informer et de sensibiliser la population sur les SAO et les HFC.
Le gouvernement invite donc chaque citoyen, à s’engager résolument dans la gestion des fluides frigorigènes, des produits utilisés dans les extincteurs pour la préservation de la couche d’ozone et du climat. Les activités sont organisées sous l’égide de la Direction générale de la Préservation de l’environnement, à travers le Bureau national ozone, le bras armé du gouvernement dans la mise en œuvre du Protocole de Montréal.
Il convient de rappeler que l’année 2017 marque le 30ème anniversaire du Protocole de Montréal qui fait suite à la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone adoptée le 22 mars 1985. Signé en 1987, ce Protocole est, à ce jour, ratifié par l’ensemble des pays du monde. Et durant ces trente années, il a permis, grâce à l’action concertée de la communauté internationale, de fixer au niveau international, des objectifs chiffrés de réduction et/ou d’élimination de substances chimiques qui appauvrissent la Couche d’ozone. Cela a permis l’élimination de plus de 135 milliards de tonnes de CO2, limitant ainsi l’ampleur du réchauffement global de la planète. De même, il a permis une restauration progressive de la Couche d’ozone, évitant ainsi des millions de cas de cancer de la peau, causé par les rayons ultra violet B du soleil. Aussi, le thème de cette année, célèbre ces résultats, et invite la communauté internationale à œuvrer toujours dans ce sens.
Ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique