Dix organisations et associations de la société civile organiseront les 19 et 20 mai 2017 des journées de dénonciation de l’impunité des crimes économiques et de sang à Ouagadougou. C’est en substance décliner les grandes lignes que le comité d’organisation a livré à la presse ce lundi 15 mai 2017 à Ouagadougou.
Deux activités majeures vont ponctuer ces 48 heures de dénonciation de l’impunité face aux crimes économiques et de sang, de l’avis du comité d’organisation réuni face à la presse ce lundi 15 mai 2017 à Ouagadougou.
Le vendredi 19 mai de 8h à 12h, à la Maison du peuple se tiendra un forum d’échanges et de témoignages sur les crimes de sang et économique. Et le samedi 20 mai se tiendra le clou desdites journées avec un meeting de « dénonciation de l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques, de l’aggravation de la vie chère et de la corruption » toujours à la Maison du peuple à 8h.
A en croire le président du comité d’organisation, Elie Tarpaga, cette manifestation populaire se veut une mobilisation interpellatrice du pouvoir en place. Pour lui, au regard des efforts consentis par le peuple burkinabè avec l’insurrection populaire et la résistance au putsch manqué de 2015, on devrait normalement s’attendre à une rupture d’avec les anciennes pratiques. Mais l’on constate que « les anciennes pratiques sont légions à savoir la mal gouvernance, l’impunité, la corruption, etc », a-t-il indiqué.
Elie Tarpaga a regretté la gouvernance actuelle du pouvoir, car, estime-t-il, « près d’un an et demi après l’arrivée au pouvoir du MPP et alliés, les masses populaires constatent que les avancées révolutionnaires qu’elles ont réalisées à travers l’insurrection populaire d’octobre 2014 et la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015 sont en train d’être remises en cause, notamment l’espoir de voir juger correctement les crimes de sang et les crimes économiques. De Roch la solution, on est manifestement à Roch la désillusion. De même, le peuple attend toujours la vitesse grand V de la relance économique promise par Salifou Diallo pour 2017 ».
Pour les organisateurs de ces journées de dénonciation, la tenue de cette manifestation permettra au peuple burkinabè de maintenir la pression sur l’exécutif et surtout maintenir la lutte pour défendre et approfondir les acquis de l’insurrection populaire, réclamer la justice pour les martyrs des différents événements et les victimes de la barbarie politique sous la 4e République. Aussi ces journées serviront de cadre pour défendre les libertés démocratiques d’expression et pour refuser la vie chère et la misère.
De l’avis des organisateurs de ladite manifestation, le choix des dates n’est pas anodin. En effet, le 19 mai coïncide avec « la journée d’enlèvement et d’assassinat de Dabo Boukary », l’étudiant en septième année de médecine, disparu le 19 mai 1990.
Pour ce faire donc, le comité d’organisation appele les populations de la ville de Ouagadougou à sortir massivement afin de faire de ces journées une réussite.
Ces journées de dénonciation de l’impunité ont été initiées par le CDAIP, le MBDHP, le REN-LAC, l’UGEB, l’ABASSEP, l’AESO, l’ODJ, le SYNAMUB, CADDL et la CCVC de la ville de Ouagadougou.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah