Le service environnemental de Nadiagou et le campement de chasse Pama sud, ont été incendiés hier lundi dans la soirée par des individus qui protestaient contre la mort d’un présumé braconnier, tué lors d’un »échange de tirs » avec des forestiers, a appris l’AIB de sources concordantes.
Selon des sources concordantes, le service environnemental de Nadiagou et le campement de chasse de Pama sud ont été incendiés en fin de soirée, le lundi 17 avril 2017.
Selon les informations crédibles, tout serait parti de la mort par balle d’un braconnier touché au cours »d’échanges de tirs » entre des agents forestiers et un groupe de braconniers dans la réserve.
Une source proche des services forestiers qui a requis l’anonymat, relève que c’est au cours d’une patrouille forestière dans la réserve faunique que les échanges de tirs ont eu lieu.
«Les événements se sont déroulés au petit matin (du lundi 17 avril 2017, ndlr). Les braconniers sont tombés dans une embuscade et ont ouvert le feu sur les agents qui ont immédiatement riposté. Malheureusement un des braconniers a été atteint mortellement », souligne notre source.
Le concessionnaire du campement Pama sud, le vieux Lazare est plus précis dans son récit. «C’est un vieux braconnier connu des services depuis plus de 20 ans. Ils étaient deux. Quand les pisteurs et les forestiers ont torché sur eux, les braconniers ont immédiatement ouvert le feu. C’est au cours des tirs de riposte qu’un d’eux a été mortellement touché. Ils avaient abattu trois cobs de Buffon (de la famille des antilopes, ndlr)», a-t-il confié à l’AIB.
Des manifestants en colère ont saccagé avant d’incendier le campement de chasse de Pama sud et le service environnemental de Nadiagou.
«La situation dans la soirée était tendue et les Forces de défense et de sécurité en état d’alerte. Nous avons demandé aux agents de Nadiagou de regagner la Kompienga ou Pama par mesure de sécurité», poursuit notre source.
Des concertations ont été engagées par les autorités provinciales de la Kompienga, relate notre interlocuteur qui précise que les braconnages pour l’ivoire des éléphants ou pour se procurer de la viande, sont des préoccupations réelles dans cette localité.
Un haut responsable forestier a en outre confié ne pas comprendre l’attitude des populations parce qu’en premier lieu, dans le système de la gestion de la faune, la population locale est associée.
Puis, dans les villages concernés, il y a les comités villageois de gestion de la faune qui travaillent étroitement avec les concessionnaires de chasse et toute la communauté bénéficie des retombées.
Des ressortissants de ces villages sont en outre employés dans les campements de chasse. « C’est vraiment incompréhensible cette réaction des populations surtout que les braconniers se trouvaient dans la réserve. Notre souhait c’était de les appréhender et les remettre à la justice. Mais quand on tire sur vous, voyez-vous, la réaction naturelle, c’est de se défendre», se défend le garde forestier.
Agence d’Information du Burkina