Les chefs d’Etat sont attendus ce lundi à Marrakech pour entrer dans la phase dure des négociations et tenter de s’accorder sur de nouvelles dispositions qui marqueront un pas supplémentaire dans la suite des accords de Paris. Mais avant cette phase diplomatique, les délégations de chaque pays préparent, dans l’ombre depuis plus d’une semaine, l’ensemble des textes et des arguments à défendre. A côté d’eux, des membres d’OSC. Notre reporter sur place à Marrakech a suivi dans les coulisses des négociations, la participation de deux OSC Burkinabè à la COP22.
Nous sommes à l’entrée de la salle Boulaya, une des 10 salles de conférences dans l’espace réservée à la société civile.
Roukiatou Ouédraogo est assise, ordinateur portable sur les genoux, ses yeux passent de son écran vers ceux de ses deux téléphones mobiles. Des piles de documents à ses pieds. Le stress crispe son visage. Faire vite. « On m’attend » dit-elle. Roukiatou est membre d’une OSC burkinabè. Elle court de salle en salle, d’événement en événement. Rencontres, projections, animation de tables rondes.
« Rokia, on nous attend !» Aboubacar Lougué passe la tête pour interpeller sa collègue. Il représente la Coordination nationale des jeunes pour l’environnement et le climat. Il revient de la salle 19, où se tenait une conférence sur l’introduction du changement climatique dans les programmes scolaires.
En pressant le pas pour rejoindre leur délégation, ils nous expliquent leur rôle durant la COP22. Il ne s’agit pas seulement de représenter leurs organisations et leurs ONGs. Ils sont également conseillers auprès des délégations politiques qui ont en charge de défendre les positions de leurs pays au cours des 10 jours de négociations.
(Envoyé spécial à Marrakech, partenariat Fondation Hirondelle)