Le ministère de la communication et des relations avec le parlement célèbre, le vendredi 17 juin 2016, les meilleurs acteurs des medias par l’organisation de la 19ème Nuit du Communicateur. La présente Edition des « Prix Galian » est placée sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, la présidence de monsieur Roger NIKIEMA, journaliste émérite, directeur de radio salankoto. Elle est parrainée par monsieur Lucien CARAMA, directeur général de la LONAB.
Les prix galian, un symbole
Initié en 1997, le concours des « prix galians » vise à promouvoir et magnifier l’excellence dans les corps de métiers de la presse écrite, audiovisuelle, en ligne et de la publicité. Les concepteurs des galians ont eu pour objectif de promouvoir les bonnes pratiques professionnelles dans les médias et de susciter la saine émulation entre les femmes et hommes commis à la collecte, au traitement et à la diffusion de l’information, afin de parvenir à des productions répondant aux exigences professionnelles. Une fois l’objectif clairement formulé, il fallait créer le concept qui puisse traduire aussi bien l’excellence que les hommes et femmes élus pour l’incarner. Le concept Galian voit alors le jour.
Selon Monsieur Roger NIKIEMA, co-fondateur de la Radio Salankoloto, premier président de jury des prix galian, et inspirateur de l’appellation Galian, Il faut chercher son symbolisme dans les pratiques traditionnelles moaga en matière de communication. Le galian matérialise le tambour qui, dans lors des rites d’initiation sert à galvaniser les jeunes soumis à la circoncision ou, dans d’autres circonstances, à sonner l’alerte. Le terme désigne aussi l’individu qui joue de l’instrument.
Cet instrument est joué lors des rites, mais aussi lors des travaux communautaires. « Les Prix Galian » ont, à l’instar de cet instrument, pour objectif de donner du rythme aux journalistes, de les accompagner quotidiennement dans leur travail », l’objectif recherché étant de « positionner les productions journalistiques et le paysage médiatique burkinabè parmi les meilleurs de la sous-région ». Il concentre ainsi dans sa symbolique autour du rôle et de la place du journaliste dans la société. Il invite le journaliste à côtoyer quotidiennement les cimes du professionnalisme.
Les galian, Un prix convoité
Ces prix d’excellence en journalisme et en communication sont décernés chaque année par le ministère en charge de la Communication et ses partenaires, dans le but de récompenser et de mettre en valeur les auteurs des meilleures productions médiatiques traitant de sujets divers. Au-delà des récompenses, les prix galian créent une saine émulation entre les professionnels des medias. Journalistes, techniciens, acteurs de la publicité, rivalisent ainsi de talents et de professionnalisme pour se hisser aux premières loges de l’excellence. Les prix galian se veulent être également une école et un cadre d’évaluation et de perfectionnement. Les postulants y apprennent beaucoup de leurs métiers, avec les recommandations pertinentes des jurys.
Depuis la première édition, l’engouement pour les « Prix Galian » est en croissance continue, d’une édition à l’autre, faisant de la compétition le rendez-vous annuel majeur des professionnels des médias et de la communication.
L’ouverture de la compétition aux œuvres de la presse en ligne et la revalorisation du montant des prix officiels ces dernières années ont suscité un engouement de plus en plus croissant dans la compétition, comme en témoigne l’augmentation du nombre de candidatures enregistrées par l’édition 2016.
Pour la présente édition, 279 œuvres de divers genres journalistiques ont été examinés par les jurys (langue française, langues nationales, presse en ligne) contre 246 œuvres pour l’édition passée. L’on a dénombré, au dépôt, 221 en français, 28 en langues nationales et 30 en presse en ligne.
Les œuvres en compétions sont celles qui ont été publiées ou diffusées dans un organe de presse burkinabè et paraissant au Burkina Faso et celles produites et diffusées dans un organe de presse en ligne burkinabé portant sur l’actualité entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015.
Un impact positif
Les prix galian impactent positivement la marche du monde des hommes et des femmes de medias sur la route du professionnalisme. Il détecte des journalistes de haut niveau. Plusieurs lauréats de ces prix ont été par la suite retenus comme les meilleures de leurs catégories à maintes reprises dans des concours au plan international. A titre illustratif, l’œuvre primée comme meilleur reportage au galian 2015 a remporté par la suite le prestigieux prix CNN de cette même année. Le prix CNN est, par comparaison, ce qu’est la coupe d’Afrique des nations pour le footballeur à la différence que le premier se joue individuellement.
Les prix galian sont également pour beaucoup dans les bons qualitatifs que fait la presse burkinabé vis-à-vis de celle des autres pays. Le curseur appréciatif de notre presse par Reporters sans frontière (RSF) trace constamment une courbe ascendante. Ainsi, le Burkina Faso est classé 42ème au plan mondial ,5ème en Afrique de l’ouest et 1er en Afrique francophone dans le dernier classement de RSF. L’année dernière notre pays occupait la 45ème place et la 52ème en 2013.
La qualité des prix galian expliquent en partie la présence de nombreux donateurs de prix spéciaux à chaque Edition. S’il est indéniable qu’ils espèrent en retour une visibilité, leur geste est aussi la preuve qu’ils mesurent l’importance du travail des journalistes et que leur professionnalisme rejaillit positivement sur tous les plans de la société démocratique à la laquelle le burkinabé aspire.
Des réformes à entreprendre
Après dix-neuf (19) Editions, il semble bien nécessaire de marquer un temps d’arrêt pour examiner le chemin parcouru. Il s’agit de consolider les acquis et d’améliorer certain pans des prix galian. A ce sujet, pour la 20ème édition, le département en charge de la communication envisage plusieurs réformes qui vont de la revalorisation du prix aux critères et conditions de dépôts des œuvres à la promotion des œuvres lauréates.
Ministère de la Communication et des relations avec le parlement