C’est avec stupéfaction et une vive indignation que le MBDHP a appris l’attaque, lâche et barbare, perpétrée par des terroristes, le dimanche 13 mars 2016, à Grand Bassam, en République de Côte d’Ivoire.
En ces moments particulièrement douloureux, le MBDHP présente ses condoléances aux familles des disparus, ainsi qu’au peuple frère de Côte d’Ivoire durement éprouvés. Il exprime ses vœux de prompt rétablissement aux nombreux blessés.
Au-delà de la colère et de l’indignation, cette troisième attaque dans la sous-région ouest africaine, en l’espace de quatre mois, nous interpelle et appelle à la réflexion sur la problématique de la lutte antiterroriste telle que comprise et mise en œuvre par nos Etats. En effet, après celles de Bamako en novembre 2015 et de Ouagadougou en janvier 2016, le constat est que les troupes étrangères et leurs unités de renseignement présentes sur nos sols (et qui semblent être les cibles indirectes des terroristes) n’ont pu empêcher ces tueurs d’endeuiller nos nations et de semer la désolation et la psychose au sein de nos paisibles populations, hypothéquant du même coup l’essor économique de nos pays déjà en peine.
Le MBDHP en appelle ainsi à nos gouvernants, afin qu’ils se débarrassent de toute illusion de protection de nos territoires par des forces étrangères et qu’ils prennent, enfin, leurs responsabilités de dirigeants d’Etats souverains :
- en demandant le retrait de ces forces étrangères de nos territoires ;
- en assurant la formation de nos propres forces de défense et de sécurité et en les dotant de moyens nécessaires pour assurer notre protection, comme l’auraient fait les forces spéciales ivoiriennes lors de l’attaque du 13 mars 2016.
Toutes choses qui pourraient se faire par ailleurs, avec l’aide bien comprise de tout pays qui voudrait bien soutenir nos différents Etats dans le respect de leurs souverainetés, par un transfert de compétences et une dotation en moyens conséquents, en vue de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité en général.
Pour l’heure, le MBDHP :
- appelle les populations et en particulier celles de la diaspora burkinabè établie en Côte d’Ivoire à solidariser avec le peuple ivoirien ;
- invite instamment nos différents Etats à davantage s’attaquer aux causes et sources de l’extrémisme violent que sont notamment la pauvreté ambiante dans nos villes et campagnes, le chômage endémique des jeunes et la mauvaise gouvernance sur fond d’iniquité dans la répartition des richesses nationales.
NON au terrorisme !
OUI à la sécurité pour nos populations !
Ouagadougou, le 14 mars 2016
Le Comité Exécutif National