Quand une association met la géostratégie au cœur de son action, ça donne la SBG. La Société Burkinabè de Géopolitique a fait ce samedi 22 janvier, sa première sortie médiatique, pour non seulement présenter ses activités, mais aussi décoder la géopolitique de l’espace CEDEAO.
Maîtriser la géopolitique au Burkina Faso et au-delà, c’est l’une des missions de la Société Burkinabè de Géopolitique. C’est une association qui regroupe des juristes, des économistes, des diplomates, des journalistes, des militaires et paramilitaires, des sociologues, des informaticiens etc. Chacun en fonction de ses compétences, va contribuer à l’analyse des enjeux géopolitiques, géostratégiques, géoéconomiques et géoinformationnels au Burkina Faso.
Cette conférence a un double objectif :
- Présenter l’association créée en avril 2021
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organiser une leçon inaugurale sur le thème « Lutte contre le terrorisme au sahel : comment construire une autonomie stratégique dans un contexte géopolitique en pleine mutation ?»
Animée par le Professeur Ousseni Ily, enseignant chercheur à l’Université Ouaga II, cette conférence va entre autres questionner la gouvernance économique dans l’espace CEDEAO, penser un modèle d’intégration sous-régionale et africaine. Les sanctions de la CEDEAO contre le Mali se sont invitées au débat et le conférencier estime que « les sanctions avaient été prises dans un esprit de remonter la population contre la junte. Mais en réalité ce qu’on constate sur le terrain, c’est le contraire. Il y a un élan de solidarité, de soutien au-delà du Mali pour la junte. Je pense que la CEDEAO doit être embarrassée aujourd’hui. C’est clair que les coups d’Etat sont condamnables. Mais aujourd’hui, on a un coup d’Etat qui est presque adoubé par la population. Je pense que les sanctions auraient pu être modérées pour permettre à la CEDEAO de pouvoir à la fois mettre la pression sur les autorités de la transition, mais également avoir un soutien de la population ».
La SBG qui fonctionne sur la base des cotisations de ses membres, des dons, des subventions, des legs, est ouverte à tous les Burkinabè.