Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré a ouvert les travaux de la traditionnelle rencontre entre le Gouvernement et les organisations syndicales des travailleurs, ce lundi 19 juillet 2021. Durant 5 jours, les deux parties plancheront sur les préoccupations majeures du monde du travail, notamment le cahier des doléances de 2017 à 2021.
Après 4 années de suspension de dialogue entre le gouvernement et les structures syndicales, c’est finalement ce lundi 19 juillet 2021, que les deux parties se sont enfin retrouvées pour examiner le cahier des doléances de 2017 à 2021.
Toute chose que le président du mois des centrales syndicales, Abdoulaye Ernest Ouédraogo a salué. Pour lui, l’ « Unité d’action syndicale (UAS) salue la tenue de cette rencontre, cadre d’expression par excellence du dialogue social dans notre pays».
En sus, il a relevé des « déficits » gouvernementaux axés entre autres sur l’élaboration des textes d’application de la Loi 081 sans concertation préalable avec l’UAS, malgré les protestations des syndicats pour faire associer l’UAS à l’adoption de ces textes d’application.
« Parallèlement à cette panne du dialogue social, le Gouvernement s’est illustré par des attaques récurrentes contre les droits et acquis des travailleurs : tentatives de remise en cause de sit-in, licenciements abusifs de militants, de responsables de l’APN, révocations de militants et de responsables du SNAID, suspensions des salaires de plus de 700 agents, coupures abusives et sauvages des salaires, affectations arbitraires, traduction du SG de la CGTB en conseil de discipline, refus d’exécuter des décisions de justice », a-t-il égrené.
A ce titre, le porte-parole de l’UAS a interpellé encore une fois le gouvernement, sur la nécessité de prendre en considération et de façon appropriée ces différentes préoccupations.
A l’entendre, au-delà des questions liées au dialogue social et aux conditions des travailleurs, les organisations et leurs militants restent préoccupés par le développement de l’insécurité dans notre pays. De ce fait, l’UAS a félicité l’action des FDS et des VDP, malgré le manque de moyens auxquels ils sont confrontés sur le terrain.
Présidant la rencontre, le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a salué cette rencontre qui vient à point nommé en ce sens qu’elle s’inscrit dans les grandes lignes de la politique de son gouvernement. A l’en croire, « Le dialogue social doit être permanent, avec les travailleurs et le patronat, de manière à ce qu’on puisse s’accompagner, pour construire ce pays, créer des richesses et remettre notre pays sur le chantier de la croissance », a-t-il reconnu.
Néanmoins, il a déclaré qu’il revient à son gouvernement de traiter avec délicatesse ces préoccupations. « Je me réjouis du discours qui a été fait par le président du mois de l’UAS. Nous allons examiner ces doléances avec toute l’attention qui sied. Les ministres qui sont réunis, tenteront de répondre à ces préoccupations et si nécessaires, ils seront soumis à de plus hautes compétences », a-t-il conclu.
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