Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et une dizaine de ses pairs du continent ont débuté ce 15 juillet 2021, à Abidjan, la réunion de haut niveau pour une « reconstitution ambitieuse » des ressources de l’Association internationale de Développement (IDA).
Il faut mobiliser 100 milliards de dollars US avant la fin de l’année pour les trois ans à venir, dans cette quête de reconstitution des ressources de l’IDA, pour notamment aider les pays du continent africain à faire face à la crise multidimensionnelle engendrée par la pandémie de la Covid 19.
Le président Alassane OUATTARA, l’hôte du sommet, a rappelé le devoir de solidarité de la communauté internationale vis-à-vis de l’Afrique, qui a observé « une contre performance » jamais réalisée dans son histoire économique.
Une chute du taux de croissance de plus de 6% à moins de 2%, 40 millions de chômeurs, 32 millions de personnes plongées dans l’extrême pauvreté, tel est le passif de cette crise de la Covid. « Les pays africains ont besoin d’un soutien plus important de l’ensemble de leurs partenaires (…). La solidarité est donc indispensable pour le bien de tous, et pour combattre les divergences entre les régions du monde ainsi qu’à l’intérieur des pays » a déclaré Alassane Ouattara. Pour le chef de l’Etat ivoirien, « il est totalement injuste que les pays africains soient limités dans leur financement par des plafonds de déficit qui sont totalement irréalistes au regard de la lutte contre le terrorisme et de la pandémie que nous vivons ».
Le directeur des Opérations de la Banque mondiale Axel Van Trotsenburg, a estimé que le rendez-vous d’Abidjan vise à trouver un modus vivendi sur le soutien de la Banque au continent, au regard des exigences de développement. « Nous sommes là pour écouter votre vision et votre ambition », a-t-il déclaré à la tribune du sommet.
Pour le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, cette vision et cette ambition se résument en une phrase : la « transformation de l’IDA en une association inclusive pour le développement de l’Afrique».
Le directeur général de la Société financière internationale (SFI), a, lui, invité à « revisiter nos modèles de développement » notamment par le lancement d’un « dialogue plus soutenu entre les secteurs public et privé pour créer des chaînes de valeur » et booster ainsi l’essor économique du continent.
Direction de la communication de la présidence du Faso