Le 59e sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’est tenu ce samedi 19 juin à Accra au Ghana.
Roch Marc Christian Kaboré et ses pairs ont, au cours de cette session, travaillé essentiellement sur le projet de réformes institutionnelles de l’organisation.
Il s’est agi selon le ministre en charge des Affaires étrangères Alpha Barry, de voir comment la CEDEAO qui compte 15 Etats membres peut mettre en place des structures à même d’impliquer directement ces Etats.
La session a abouti à l’adoption de la limitation des membres de la commission à 7 au lieu de 15 comme c’était jusque-là le cas avec un membre par pays. Les chefs d’Etat ont également décidé de la mise à contribution de certaines structures de la CEDEAO dont la Cour de justice, le Groupe inter-gouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et l’Organisation Ouest africaine de la santé l’OOAS pour permettre à chaque pays membre d’avoir une représentation au sein de l’organisation et ce, de façon rotative.
« Le président du Faso a insisté sur le principe de la solidarité et de l’égalité qui sont les principes même qui ont guidé les pères fondateurs de cette institution » a ajouté le ministre Alpha Barry.
Sur la question du Mali, les chefs d’Etat entendent « travailler de sorte à ce que la transition puisse être contenue dans les délais qui ont été communiqués avec la tenue des engagements des autorités de la transition », selon Alpha Barry
Sur la question de l’ouverture des frontières, le ministre en charge des Affaires étrangères a estimé que la question étant liée à un problème sanitaire, les chefs d’Etat veulent s’assurer d’un contrôle régulier avant toute action. « Il y a des projets qui sont en cours et le chef de l’Etat a insisté sur le fait que la Commission de la CEDEAO doit travailler à proposer le plus rapidement possible un protocole de contrôle sanitaire au niveau de nos frontières pour permettre aux chefs d’Etat de décider de l’ouverture des frontières », a expliqué Alpha Barry.
Sur les questions économiques, 2027 est la nouvelle date pour le lancement de la monnaie unique ECO. « La nouvelle feuille de route donne jusqu’en 2026 pour la phase de convergence et de stabilité et on estime qu’en 2027 on pourra être à une phase de stabilité », a soutenu le ministre en charge de l’économie, Lassané Kaboré. Pour lui, « à partir de ce moment vous pouvez créer une monnaie, c’est-à-dire que tous les pays ont un niveau qui permet une stabilité de la monnaie ».
Direction de la communication de la présidence du Faso.