Jerry John Rawlings est décédé ce jeudi 12 novembre au matin, à l’hôpital universitaire Korle-Bu d’Accra, où il avait été admis une semaine auparavant, selon plusieurs médias ghanéens. Il avait dirigé le Ghana de 1981 à 2001.
Né à Accra d’une mère ewe et d’un père écossais, Jerry Rawlings se fait remarquer très tôt pour son franc-parler et son envie de révolte. Jeune homme doué et brillant, il s’engage dans l’armée de l’air et obtient, en quelques années, le grade de flight lieutenant (l’équivalent du rang de capitaine dans l’armée de terre).
En mai 1979, il participe à son premier coup d’État militaire. C’est un échec : il est arrêté, puis libéré quelques semaines plus tard par un groupe d’officiers. Au mois de juin suivant, ils renversent pour de bon le régime de Fred Akuffo.
Jerry Rawlings est porté à la tête du pays et s’engage à rendre rapidement le pouvoir aux civils. Il cède ainsi la place à Hilla Limann, élu président.
Écœuré par le régime de Limann, Jerry Rawlings le renverse en décembre 1981, prend la direction du Conseil provisoire de la défense nationale.
En 1992, après avoir démissionné de l’armée et fondé le National Democratic Congress (NDC), il est élu démocratiquement, puis réélu en 1996 pour un second mandat à la tête du Ghana.
En 2000, la Constitution lui interdisant de briguer un nouveau mandat, Rawlings appuie la candidature de son vice-président, John Atta-Mills. Ce dernier échouera à s’imposer face à John Kufuor, mais Rawlings restera l’homme qui a tenu sa promesse et accepté de tirer sa révérence, non sans une certaine élégance.
Après son départ de la présidence, Rawlings conservera un agenda chargé, voyageant à travers le continent et jusqu’aux États-Unis ou en Europe, pour participer à nombre de conférences.
Jerry John Rawlings était marié et père de cinq (5) enfants.
Source: Jeune Afrique
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