Les députés ont adopté ce soir le projet de loi portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’État, exercice 2020. Celui-ci se chiffre en dépense à 2 518 456 000 000 F CFA après amendement contre 2 233 316 000 000 F CFA en 2019 en accroissement de 289,12 milliards F CFA en valeur absolue et de 13, 06% en valeur relative. Au cours de la plénière, il n’y a pas eu de « Contre », car 87 députés ont voté « Pour » et 39 abstentions sur les 121 votants.
C’est après une séance de travail de plus 8 heures d’horloge que les députés ont passé au crible le projet de loi portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2020 présenté par la Commission des Finances et du Budget (COMFIB). Après examen, le budget prévisionnel de dépense en termes de recette s’élève à 2233 milliards de F CFA contre 2 518 milliards de F CFA pour les dépenses soit un déficit budgétaire de plus de 285,14 milliards de F CFA.
En termes de caractéristiques budgétaires, 85% des recettes sont des ressources propres. Quant aux dépenses courantes, ou dépenses de fonctionnement, elles concernent une bonne partie du budget et représentent plus de 1 642 milliards de F CFA soit 65%. A cela, s’ajoute la masse salariale qui s’élève à 878 milliards de F CFA. Et les dépenses en capital et en investissement sont de l’ordre de 876 milliards de F CFA soit 34, 7%.
Dans ce présent projet, il est ressorti de la part des députés qu’un octroi budgétaire conséquent soit alloué aux secteurs de la défense et de la sécurité qualifié de «dépenses prioritaires». A ce titre, ces deux ministères cumulent 325 milliards F CFA. Ce qui représente 13% du budget.
Au cours de cette session, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé s’est offusqué la non rationalisation des dépenses de l’Etat. Pour lui, le gouvernement pourrait réduire considérablement le train de vie de l’Etat si la «gestion du parc automobiles, la location des bâtiments administratifs et la gestion des missions à l’intérieur du pays étaient réellement mis en exécution». A cela, s’ajoutent l’épurement des dettes intérieures.
A l’en croire, il est inadmissible qu’il y ait des gens, qui doivent à l’Etat, refusent de payer. Dans ce sens, il a enjoint le ministre en charge de l’Economie et des Finances de « dresser la liste des fautifs et lui faire parvenir pour que des actions soient engagées contre eux afin qu’ils s’exécutent », a-t-il lancé.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah