La ministre en charge de la Santé, Pr Claudine Lougué a procédé ce 3 décembre 2019, à Ouagadougou, au lancement d’une campagne de sensibilisation sur les risques sanitaires liés à la consommation des alcools frelatés. Cette activité va contribuer à la lutte contre la consommation de ces alcools.
La consommation des boissons alcoolisées au Burkina Faso s’est accrue ces dernières années. Et pour cause, les importations sont passées de 13 millions de litres en 2003 à près de 17 millions de litres en 2012. Et parmi ces boissons, un grand nombre sont des alcools frelatés communément appelés « tchrur tchrur ».
A cet effet, le taux de prévalence de la consommation est passé à plus de 27% en 2013 selon une enquête commanditée par le ministère de la Santé. Et en croire la ministre en charge de la Santé, Pr Claudine Lougué, les conséquences de la consommation de ces alcools sont énormes. Il s’agit entre autres le poids socio-économique du phénomène qui pèse sur les efforts de développement. A cela, s’ajoutent les différentes maladies qu’ils provoquent telles la cirrhose de foie, les cancers et les maladies cardio-vasculaires.
Pour endiguer ce phénomène, le département en charge du Commerce s’est joint à celui de la Santé pour une synergie d’action en interdisant la production, l’importation et la commercialisation de ces boissons frelatées. Pour le ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré, cette décision vient à point nommé. Aussi, a-t-il reconnu que même si le phénomène est en régression, l’importation de ces produits alcoolisés se poursuit. « Cette semaine, deux camions contenant 3 600 000 de sachets d’alcool frelaté ont été saisis », a-t-il ajouté.
Pour cette présente campagne de sensibilisation, plusieurs activités sont inscrites au programme, a indiqué la ministre Lougué. Il s’agit entre autres d’un panel sur la problématique, des publi-reportages, des émissions télévisées et radios et des rencontres de sensibilisation.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah