Au cours d’un point de presse tenue ce mardi 10 septembre 2019 à la Bourse de travail, l’Unité d’action syndicale (UAS) a réaffirmé la tenue de sa marche meeting et grève le 16 septembre 2019 sur toute l’étendue du territoire. Elle compte par cette action interpeller l’Etat sur l’état sécuritaire du pays mais aussi au respect de ses engagements avec ses partenaires sociaux.
La grève du 16 septembre 2019 aura belle et bien lieu. C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue par l’Unité d’action syndicale, des syndicats non membres de l’UAS et des organisations de la société civile. En effet, ces organisations disent tenir la marche meeting ce jour pour selon elles protester et interpeller les autorités mais aussi et surtout dénoncer entre autres « le développement de l’insécurité due aux attaques terroristes, les difficiles conditions de vie et de travail des FDS, la volonté du pouvoir de museler les libertés syndicales et démocratiques, la présence des forces militaires étrangères, la prédation des ressources nationales par la classe dirigeante, les déplacés internes et le non-respect par le pouvoir des engagements pris vis-à-vis des partenaires et des masses populaires ».
Pourtant, dans une lettre en date du 4 septembre 2019 publiée sur les réseaux sociaux, le secrétaire général adjoint du gouvernement Abraham Toé, indiquait que la lettre de l’UAS est arrivée en retard puisque le délai minimum est de 15 jours francs avant toute action, comme prescrit par la loi 45/ 60/AN en son article 4, du 25 juillet 1960.
En réponse, le président de mois de l’UAS dira que, l’article 4 en question, prévoit en son alinéa 1, le délai de 15 jours pour les fonctionnaires des corps supérieurs de l’Etat qui ne sont autres selon lui, que les membres de l’exécutif (président, ministres, gouverneurs) alors que l’alinéa 3 prévoit 5 jours francs pour les autres fonctionnaires. Par conséquent la grève est belle et bien légale. « Nous irons en grève et nous allons manifester » a réaffirmé Bazié Basolma car l’UAS n’a reçu aucun document d’interdiction de manifester jusqu’à présent, a poursuivi Basolma Basile.
C’est pourquoi les structures membres de l’unité d’action syndicale appelle ses membres et sympathisants à se mobiliser sur toute l’étendue du territoire le 16 septembre 2019.
Y. Alain Didier Compaoré