L’Audience du dossier dit « charbon fin » mettant en cause la Société IAM Gold Essakane SA ouverte le 7 août 2019 a été renvoyé en octobre 2019 par le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou. Le dossier a été renvoyé à la 1re audience correctionnelle du pôle spécial de Lutte contre les Infractions économique et financière du TGI (ECOFI). Le TGI a évoqué comme raison l’irrégularité de la formation spécialisée dudit Pôle pour statuer et la demande des conseils de la Société IAMGOLD Essakane SA pour prendre suffisamment connaissance du dossier.
L’ouverture de l’audience sur l’affaire dite de « charbon fin » n’a duré que de quelques minutes, car deux causes ont prévalu à son renvoi en octobre 2019. La 1re vient du fait que le Tribunal n’est pas régulièrement composé, car l’avocat de la partie civile dans ledit dossier, Me Edasso Rodrigue Bayala a expliqué qu’il s’agit d’une juridiction spécialisée chargée de connaître des infractions en matière économique et financière de crimes organisées.
Pour lui, les magistrats qui composent cette chambre ont été nommément désignés et ont suivi une formation à cet effet. « Un des membres est en vacances judiciaires, si fait que la juridiction n’est pas régulièrement composée », rapporte Me Bayala.
La 2e cause vient de la demande de renvoi des avocats des prévenus. A en croire l’avocat de l’Etat, Me Bayala, les conseils de la Société IAMGOLD Essakane SA ont fait cette demande pour prendre suffisamment connaissance du dossier. Ainsi, le Tribunal a renvoyé le dossier Charbon fin pour la « 1re audience correctionnelle du mois d’octobre 2019. Le dossier va revenir devant le tribunal. Nous n’avons pas une date précise », soutient Me Bayala.
A la question de savoir les raisons de l’absence de la Société IAMGOLD Essakane à la convocation de ce matin, l’un de ses avocats, Me Kopiho Moumouny explique que sa cliente « n’est pas absente… C’est une personne morale et elle est représentée ici. Il y a un représentant d’Essakane qui est ici ».
Toutefois, le Parquet par la voix du Substitut du Procureur du Faso, Seydou Barro dit regretter que le dossier soit renvoyé, car dit-il, le renvoi du dossier au mois d’octobre n’a été demandé ni par le Parquet, ni par la partie civile. Parce que « nous estimons que nous, ministère public, nous étions en état de défendre ce dossier à l’audience du 14 août 2019. Mais, si les prévenus disent qu’ils ne sont pas encore prêts, qu’ils vont aller se préparer en vue de défendre leurs intérêts au mois d’octobre. On ne trouve pas d’inconvénients», a-t-il conclu.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah
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