Les travailleurs de la santé, mobilisés au sein de 4 syndicats, ont battu le pavé ce 24 juin 2019 à Ouagadougou pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Il s’agit du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB), du Syndicat des Sages-Femmes et Maïeuticiens et Accoucheuses du Burkina (SYSFMAB), du Syndicat Autonome des Infirmiers et infirmières du Burkina (SAIB), et du Syndicat des Travailleurs de l’Administration Hospitalière et des Services de Santé (SYNTAHSS).
« Un mépris grave… Le gouvernement navigue à vue… »
« Nous estimons que c’est un mépris. Un mépris grave doublé d’une sous-estimation de la crise du système de santé ! En effet depuis plus de deux semaines, le Ministère de la Santé navigue à vue. Le ministère de la Santé ne dispose d’aucune statistique pour prévenir des épidémiologies, pour prévenir un certain nombre d’aspects. Depuis plusieurs mois, il y a des pannes dans les laboratoires. Dans la plupart des structures de santé, il n’y a plus de films de radiologie, les réactifs sont en passe de finir. Nous sommes entrain d’aller dans un déclin du système de santé. Et nous interpellons les autorités sanitaires à ne pas sous-estimer la crise sanitaire pour le bien-être de la population. »
Ce message, Albert Ouédraogo, SG du SYMEB et porte-parole des marcheurs l’a martelé au Ministère de la Santé.
« Le gouvernement fait en sorte que les agents de santé puissent rendre le service comme il se doit… »
« Nous travaillons à ce qu’il y ait de meilleures conditions de travail pour l’ensemble du personnel, afin que l’on puisse offrir des soins de qualité aux populations. Nous en tant que gouvernement, nous faisons en sorte que les moyens en termes d’équipements mais également en termes d’intrants puissent être disponibles dans les structures afin que les agents de santé puissent rendre le service comme il se doit à la population », a rassuré Wilfried Ouédraogo, Secrétaire Général du Ministère de la Santé.
Pour les syndicats, cette marche qui intervient après leur grève de 72 heures intervenue les 22, 23 et 24 mai 2019 est un avertissement. Ils prévoient des actions plus forte, en cas de non satisfaction, notamment une grève d’une semaine du 30 juin au 7 juillet 2019 et une suspension illimitée de certaines services.