Mesdames et Messieurs,
Le 5 juin de chaque année est consacré à la commémoration de la Journée Mondiale de l’Environnement (JME) instituée par l’organisation des Nations Unies.
Notre pays à l’instar des autres pays du monde a décidé de respecter encore cette tradition en célébrant cette journée.
Au Burkina Faso, la JME est une occasion pour le ministère en charge de l’environnement de murir la réflexion sur les problèmes environnementaux et de proposer des solutions pour y remédier.
L’humanité toute entière est en proie à diverses pollutions : pollution de l’eau, pollution des sols, pollution de l’air.
Cette année, la communauté internationale a choisi de réfléchir sur le thème « La pollution de l’air ».
La pollution de l’air ou pollution atmosphérique peut être d’origine naturelle ou anthropique.
Cette pollution atmosphérique survient lorsque des gaz, des particules de poussières et autres sont rejetés dans l’atmosphère menaçant ainsi la santé humaine et l’environnement.
La pollution anthropique apparait comme la plus dangereuse et découle de quelques grands secteurs notamment les transports, l’industrie, l’agriculture et l’orpaillage, etc.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) la considère comme le principal facteur environnemental de risque pour la santé dans le monde.
Au niveau du secteur des transports, la toxicité de la pollution générée par le trafic routier est notamment due aux gaz et aux particules émis par les véhicules (tuyaux d’échappement, usure des pneus et freins, les technologies de climatisation de véhicules, l’usure des voies routières et l’entretien de leurs abords …) et aussi aux fortes teneurs des émissions en hydrocarbures.
Selon des études, les polluants du trafic automobile seraient plus nocifs que ceux émis par les centrales thermiques.
Au niveau du secteur industriel tout comme au niveau du transport, on note la forte production et la dissémination du gaz carbonique responsable du changement climatique avec son corollaire de malheurs.
Au niveau de l’agriculture l’utilisation intempestive des pesticides participe à la dégradation de la qualité de l’air ambiant et affecte la santé humaine, animale et l’environnement.
Une pollution atmosphérique importante a des effets néfastes sur la santé humaine, animale et sur les végétaux.
Ainsi, selon les nouvelles données de l’OMS, 9 pers/10 respirent un air contenant des niveaux élevés de polluants.
Les maladies provoquées par les émissions de polluants sont des maladies respiratoires en grand nombre mais également des maladies cardiovasculaires.
La pollution de l’air dans les pays en voie de développement constitue un défi majeur et donc un nouveau facteur de difficulté pour les populations et ce facteur ne cesse de s’amplifier avec la croissance rapide de la population urbaine dans les grands centres de ces pays.
Sur le plan environnemental, la pollution de l’air outre ses répercussions sur le dérèglement climatique, participe aussi entre autres à la destruction de la couche d’ozone par l’introduction dans l’atmosphère via le système de réfrigération et de climatisation des chlorofluorocarbones ou CFC et autres halons.
La preuve scientifique a été clairement établie que la pollution de l’air est aussi responsable de la tombée de pluies acides, de la destruction de la biodiversité et du milieu bâti.
En somme, la pollution atmosphérique surtout anthropique pourrait menacer notre existence sur cette terre si nous n’agissons pas dès maintenant pour arrêter cette croissance exponentielle de polluants dans l’air.
Le coût de l’inaction pourrait nous être fatal.
Pour réduire les émissions des gaz dans l’atmosphère, plusieurs solutions se présentent à nous.
Il y a la promotion du transport en commun, l’encouragement du covoiturage, l’équipement des véhicules de pots catalytiques et l’utilisation de carburants propres.
Au niveau industriel, il y a la pleine nécessité de faire un traitement adéquat des gaz avant leur rejet dans l’atmosphère. Il y a aussi et surtout la promotion des énergies nouvelles et renouvelables notamment le solaire et l’éolienne. De façon générale, la promotion des meilleures techniques disponibles et des meilleures pratiques environnementales apparaissent également et surtout comme une réponse durable.
Le Burkina Faso à l’instar des autres pays de la planète voudrait joindre sa voix à cette lutte contre la pollution atmosphérique.
Déjà, au niveau du gouvernement la signature et la ratification de certaines conventions et protocoles (Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Protocole de Montréal sur les Substances appauvrissant la couche d’ozone, Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants, Convention sur la diversité biologique) et de leurs amendements sont les signes évidents de notre plein engagement à participer à cette lutte mondiale de préservation de notre patrimoine commun qu’est l’environnement. La mise en œuvre de certaines projets notamment le Programme d’Investissement Forestier, le fonds d’Intervention pour l’Environnement et le Programme d’Appui à la Gestion durable des Ressources Forestières vont nous permettre de participer pleinement à la séquestration du carbone par la plantation de nombreuses espèces végétales.
Sur le plan institutionnel, mon département à travers la Direction Générale de la Préservation de l’Environnement et son bras technique qu’est le laboratoire d’analyse de la qualité de l’environnement a mis en marche un système de monitoring environnemental de la qualité de l’air dans les grands centres urbains. Ceci dans l’optique de disposer de suffisamment de données pour nous permettre de revoir le cadre réglementaire régissant les rejets dans l’air.
Au niveau également des transports, l’un des engagements traceurs du Chef de l’Etat est la mise en place d’un cadre réglementaire pour encadrer l’entrée sur notre territoire des véhicules de seconde main.
Cette vision stratégique est la traduction concrète des plus hautes de participer à cette lutte contre la pollution atmosphérique.
Le combat contre la pollution atmosphérique est l’affaire de tous et nous allons la gagner car nous n’avons pas de planète complémentaire. Il faudrait simplement revoir globalement nos modes de production et de consommation pour les orienter vers la durabilité.
Je vous remercie !!!!