La ministre en charge de l’Economie et des Finances, Hadizatou Rosine Coulibaly a officiellement lancé ce matin le programme d’appui à la résilience économique et climatique des populations du Burkina Faso à travers les innovations financières et digitales. L’objectif est d’accompagner les personnes vulnérables que sont les femmes, les jeunes et les agriculteurs à renforcer non seulement leur accès au service financier, mais aussi à l’éducation financière.
Pour réduire les difficultés d’accès des populations vulnérables au service financier, le gouvernement burkinabè a lancé le programme d’appui à la résilience économique et climatique à travers des innovations financières et digitales sur la période 2018-2021.
Ce programme financé par le Luxembourg avec l’appui technique de l’Agence des Nations unies en charge des questions d’inclusion financière (UNCDF) couvrira les régions du Centre, du Centre-Est et de l’Est avec en ligne de mire accompagner les toutes petites et les moyennes entreprises portées par les femmes et les jeunes, mais également celles gérées par une transmission vers une économie verte.
Le Burkina Faso avec une inclusion financière relativement faible par rapport à d’autres pays d’Afrique subsaharienne selon l’UNCDF, la ministre en charge de l’Economie et des Finances, Hadizatou Rosine Coulibaly dit apprécier l’intérêt de ce programme qui se positionne comme un des programmes majeurs du PNDES dont l’ambition est la transformation structurelle des produits burkinabè pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive créatrice d’emplois pour tous.
Car, dit-elle « seul 18% de la population est bancarisée avec des disparités prononcées entre hommes et femmes dont 35% d’inclusion formelle chez les femmes contre 45% d’inclusion chez les hommes ».
Ce programme, de l’avis de l’Expert de l’UNCDF, Hermann Messan ambitionne atteindre 30 000 femmes et jeunes, 3 000 agriculteurs, 150 petites entreprises et 300 toutes petites entreprises au niveau des régions.
Et pour cela, indique-t-il, «nous allons nouer beaucoup de partenariats avec des prestataires de services financiers, mais également avec des opérateurs de téléphonie mobiles, des Fintechs ».
Avant d’inviter les participants à s’investir dans l’élaboration dudit programme, la ministre Coulibaly a appelé les autres partenaires techniques et financiers à « emboiter le pas au Luxembourg, aux Nations unies, au PNUD, à l’UNCDF de sorte que ce programme ne soit pas une activité pilote, mais une référence pour les programmes de développement du Burkina », a-t-elle conclu.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah