Le Bureau burkinabè des Droits d’Auteurs a présenté aux hommes de médias la Commission technique d’Identification des Œuvres littéraires et artistiques (CTIOLA), ce 5 septembre 2018. Pour son directeur général, cette commission aura pour tâche d’identifier les œuvres et leurs ayant droits pour permettre au bureau d’améliorer sa documentation et de conformer celle-ci aux règles nationales et internationales en matière de gestion collective des droits.
Pour pallier l’insuffisance des déclarations sur la paternité des œuvres et sur l’affectation des coefficients, le Bureau burkinabè des Droits d’Auteurs (BBDA) a mise en place la Commission technique d’Identification des Œuvres littéraires et artistiques (CTIOLA). Constituée de quatre (4) filières que sont la littérature, la musique, les arts graphique et plastique et l’audio-visuel, cette commission aura en charge de faire le tri et permettre à la documentation de faire les déclarations qui souffrent moins de contestation de la part des artistes, a expliqué le Directeur général du BBDA, Walib Bara.
De l’avis de l’artiste musicien Serge Bambara dit Smockey, ce comité aura toujours une énorme part de subjectivité pour juger les œuvres. Il en appelle à des critères plus précis, plus clairs pour que l’ensemble des auteurs puissent comprendre. Mais, il fonde l’espoir qu’il y aura d’autres rencontres qui puissent clairement désigner « quelle œuvre est dite traditionnelle, tradi-moderne ou moderne ? ». Pour lui, « la solution toute simple serait d’abandonner le coefficient pour mettre tout le monde d’accord».
S’agissant de la suppression des coefficients voulue par certains artistes, le Directeur général se veut clair. Il a invité les artistes à jeter un regard sur l’historique des coefficients. Étant un sous-secteur de la culture, le BBDA ambitionne mettre en lumière la politique nationale de la culture, laquelle politique qui a envie de donner une belle part aux œuvres dont l’effort intellectuel met en exergue les œuvres du patrimoine, a indiqué Walib Bara.
Pour lui, les œuvres qui ont un coefficient plus élevé sont celles qui mettent en avant le patrimoine culturel. Et ce n’est pas le BBDA seul qui le fait, mais la majeure partie des bureaux des droits d’auteurs mettent en avant les critères de taxation afin d’accepter les coefficients des œuvres qui mettent en avant la question de patrimoine.
Pour le choix des membres de cette commission, deux critères ont prévalu. Il s’agit entre autres de l’expertise des personnes ressources dans les filières respectives et la probité, car dit-il, il est important que cette éthique soit de mise ce d’autant dans ce domaine, il y a beaucoup de spéculations.
Précisons que cette commission déjà mise en place travaille pour un mandat de 2 ans renouvelable. Elle a d’ailleurs commencé ses travaux qui consistent à compiler les différentes œuvres par catégorie, de les écouter et de faire des suggestions sur la catégorisation de celles-ci.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah