La modiffication du Code électoral a fait l’objet d’une conférence de presse du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) à son siège à Ouagadougou ce mardi 7 juillet 2018. Pour le parti au pouvoir, et ses alliés de la majorité présidentielle, c’est la victoire de la démocratie et particulièrement pour la diaspora Burkinabè.
Le nouveau code électoral continue de faire parler de lui au sein de la classe politique burkinabè. Décrié par les partis de l’opposition, la nouvelle loi électorale est cependant bien accueillie par le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP).
Pour le parti du soleil levant » c’est une victoire de la démocratie à travers ce grand bond en avant effectué en matière de droit de vote de l’ensemble de nos compatriotes. Cette victoire est particulièrement dédiée aux Burkinabè de la diaspora qui pourront enfin exercer leur droit de citoyens en matière électorale au pays des Hommes intègres« , s’exclame le président du parti Simon Compaoré.
Alors que pour l’opposition, c’est un recul démocratique et une exclusion pure et simple des compatriotes de la diaspora, le parti au pouvoir estime le contraire et affirme que les documents de votation ont fait l’objet de discussions préalables avec l’opposition qui a même inclut dans ces documents le passeport. « C’est donc avec grand étonnement que le MPP et ses alliés découvrent l’attitude ondoyante et versatile de l’opposition qui dit une chose aujourd’hui et l’inverse demain » regrettent les conférenciers.
Pour Simon Compaoré, le choix du passeport et de la CNIB n’est en aucun cas de l’exclusion comme le fait croire l’opposition mais uniquement une question d’uniformiser les documents de votations à l’intérieur comme à l’extérieur du Burkina.
« Cette uniformisation ne remet nullement en cause la validité de la carte consulaire comme le veulent faire croire certains. Les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur ne peuvent pas voter avec le permis de conduire, ce qui ne signifie pas qu’ils n’ont pas le droit de rouler librement sur les routes du Burkina, du Togo ou du Mali » déclare le MPP.
Pour le parti au pouvoir, la diaspora n’est l’apanage d’aucun parti politique. Il demande à ses adversaires « de cesser les manipulations stériles et puériles. » En ce qui concerne les lieux de vote de la diaspora, le MPP soutient le code électoral qui a retenu les enceintes des ambassades et les consuls généraux pour les votes de la diaspora car dit-il » c’est à ce niveau que s’exerce la souveraineté de notre pays et permet de sécuriser le vote des Burkinabè. »
Pour ce faire, le MPP pense qu’il est nécessaire que des missions soient dépêchées dans les pays où vivent les Burkinabè pour faciliter, au maximum, la délivrance des documents nécessaires pour participer au vote. « Nous sommes à plus de 2 ans du scrutin et ceux qui veulent vraiment voter en 2020 ont largement le temps » a laissé entendre le MPP.
Y. Alain Didier Compaoré