L’ONG, Afrique contre le Tabac (ACONTA) a animé un point de presse ce 30 mai 2018 à Ouagadougou. Il se tient en prélude à la Journée mondiale sans tabac qui a lieu le 31 mai. Selon ACONTA, le tabac est responsable de la mort de 7 millions de personnes dans le monde dont 900 000 victimes collatérales et 4 800 au Burkina.
La communauté internationale célèbre chaque 31 mai, la Journée mondiale sans tabac. Au Burkina, c’est sous le thème « tabac et cardiopathies » que la journée sera célébrée. C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée par ACONTA Burkina en collaboration avec le Réseau des journalistes pour la lutte antitabac, l’Union des associations de lutte contre le tabac et la Ligue des consommateurs du Burkina. Le choix du thème « tabac et cardiopathies » s’explique selon le coordonnateur de ACONTA Burkina, Salif Nikièma, par le fait qu’il y a un lien entre le tabac et les cardiopathies et les autres maladies cardiovasculaires, y compris les AVC.
Ainsi, pour la coalition, des actions de sensibilisation sur les méfaits de la consommation du tabac seront menées. La journée sera marquée par des sorties de contrôle, des sensibilisations, des campagnes d’affichage de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, un cross populaire, une conférence publique, des projections de films, des consultations gratuites, des rencontres avec les maires d’arrondissements antre autres. Un numéro vert pour dénoncer ou demander des conseils existe. Il s’agit du 80 00 12 39.
A en croire les conférenciers, la consommation de tabac ainsi que l’exposition au tabagisme passif contribuent à raison d’environ 12% de tous les décès dans le monde dus à une cardiopathie. Le tabagisme disent-ils, est la 2e cause principale de maladies cardiovasculaires après l’hypertension artérielle.
C’est ainsi que le tabac est cité comme responsable de la mort de 7 millions de personnes chaque année dans le monde dont 900 000 de victimes colatérales.
Au Burkina selon Atlas tabac 2017, 4 800 personnes meurent chaque année du tabac. Un chiffre alarmant qui nécessite une prise de conscience, des sensibilisations et le respect de l’interdiction de fumer dans les lieux publics.
Par ailleurs, les acteurs de la lutte contre le tabac disent saluer une évolution majeur dans l’application de la loi N° 040-2010 AN du 25 novembre 2010 relative à l’interdiction de fumer dans les lieux publics clos. Ils regrettent néanmoins la non application jusqu’alors des appositions des avertissements sanitaires graphiques par les sociétés de fabrication des cigarettes. C’est pourquoi ils soutiennent et encouragent le ministère de la santé qui a attrait la MABUCIG en justice pour la non application du décret de l’apposition.
ACONTA pour sa part invite le gouvernement à prendre sa responsabilité pour faire respecter la loi antitabac afin de protéger sa population et surtout sa jeunesse l’avenir du Burkina.
Y. Alain Didier Compaoré