Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, représentant le premier Ministre, Paul Kaba Thiéba, a procédé au lancement du projet d’interconnexion entre les systèmes douaniers du Togo et du Burkina, ce 28 mai 2018, à Ouagadougou. Ce projet d’un coût total de plus d’un milliard de F CFA permettra de rendre rapide le contrôle et d’améliorer la fluidité du trafic entre les deux pays.
Pour mettre un terme au ralentissement des trafics routiers et à la persistance des entraves à la libre circulation entre le Burkina Faso et le Togo, le ministre en charge du Commerce a procédé au lancement officiel d’un projet d’interconnexion dénommé « SYDONIA World ».
En vue de créer un marché commun au sein des huit Etats membres, les deux administrations douanières, sous l’initiative conjointe de l’UEMOA et de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), ont travaillé à concrétiser cet outil de modernisation et de facilitation des échanges commerciaux.
Concrètement, «l’interconnexion se traduit par l’émission d’un document unique de transit depuis un bureau de départ au Togo jusqu’à un bureau de destination au Burkina Faso sous le couvert d’une caution unique», a expliqué le ministre Harouna Kaboré, qui estime que cette initiative, une fois réussie, puisse être «étendue à tous les autres pays membres de l’UEMOA».
D’ores et déjà, cette interconnexion a un grand intérêt pour les deux pays, puisqu’avant les déclarations de transit étaient saisies deux fois entre les deux pays, a indiqué le Directeur général des Douanes, Adama Sawadogo. « Une première saisie est effectuée au Port autonome de Lomé et les chargements font l’objet d’une autre déclaration à la frontière du Burkina Faso. Une rupture de charges qui peut entraîner des pertes d’informations importantes dans la procédure de dédouanement comme pour l’administration des Douanes dans le cadre de la maîtrise de l’assiette », a-t-il poursuivi.
« Cette interconnexion est estimée à plus d’un milliard de FCFA»
Pour lui, cette interconnexion contribuera à mettre fin à cette rupture de charges au niveau des frontières. Désormais, les marchandises seront acheminées sur le bureau de destination avec toutes les garanties aussi bien pour l’importateur que pour l’administration.
Ainsi donc, La marchandise va traverser la frontière et aboutir au bureau de dédouanement que l’opérateur économique aura choisi au Burkina Faso pour les formalités. Une bonne affaire pour les transporteurs et les douanes. Qui plus est, les transporteurs et les chauffeurs n’auront plus à souffrir d’une longue attente au niveau de la frontière pour les formalités de transit. D’ailleurs, l’un des objectifs du projet est de « réduire le temps de passage aux postes de contrôle juxtaposés de Cinkansé, actuellement de 2-3 jours, à 1-2 heures ».
En plus du gain de temps dans les échanges sur le corridor, ce projet d’interconnexion va assurer la transparence dans les procédures et la maîtrise de l’assiette. Avec donc cette réforme audacieuse, tous les acteurs de la chaîne logistique y gagnent.
Cette interconnexion, fruit de la coopération avec le gouvernement du Japon à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a un coût estimatif de 195 000 000 de Yens japonais, soit plus d’un milliard de F CFA.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah