Comme à chaque édition, le Bénin est présent à la 14e édition du Festival international des Masques et des Arts (FESTIMA) de Dédougou à travers ses masques Zangbéto. Outres leur danse, chacune de leur sortie est ponctuée de magie de quoi forcer l’admiration des festivaliers.
Du riz sec, un poulet non plumé mis dans une calebasse recouverte par une autre et poser dans le masque Zangbéto vide c’est à dire sans quelqu’un à l’intérieur. La minute qui suit, c’est un riz gras au poulet bien fumant qui ressort du masque. Cette magie n’est qu’une infime partie de ce dont les Zangbéto sont capables.
Des dizaines de jeunes garçons incapables de tirer le masque vide à l’aide d’une corde alors qu’avec seulement deux jeunes filles, elles arrivent à faire déplacer le masque. Sans oublier les fabrications de bonbons de biscuits de tous genres. Tout ce spectacle se donne à voir à la 14e édition du FESTIMA à Dédougou avec les masques Zangbéto du Bénin.
Pour le responsable des Zangbéto au FESTIMA, de part leur danse, démonstration acrobatique et mystique, les masques gardent un fort caractère culturel. Traditionnellement, ils faisaient office de policiers et ont été les principaux gardiens de la loi dans le pays. Le zangbéto selon lui, protège les villages contre les forces du mal et les esprits malveillants. Jadis, le Zangbéto veillait sur les gens, se promenait dans la rue pour détecter les voleurs et les sorciers, et rendre la justice. Désormais poursuit-il « les masques peuvent sortir le jour dans des circonstances particulières : festivité, deuil d’un initié ou d’une haute personnalité du village dont ils assurent la protection. De nos jours, le Zangbéto est joué pour marquer une manifestation culturelle.
Y. Alain Didier Compaoré