Le président par intérim du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), Simon Compaoré a animé une conférence de presse ce jeudi 08 février 2018, à Ouagadougou. Ce rendez-vous avec la presse avait pour but d’échanger sur des sujets d’actualité axés entre autres sur le récent remaniement gouvernemental du 31 janvier 2018.
« La nouvelle équipe qui prend le relais s’installe avec un tableau de bord aux indicateurs de performance appréciables à bien des égards». C’est l’appréciation faite par le président du Mouvement du Peuple et le Progrès (MPP), Simon Compaoré sur la question du remaniement ministériel intervenu le 31 janvier 2018.
Pour lui plusieurs raisons justifient le casting de ce nouveau gouvernement, à savoir « la responsabilisation accrue de la jeunesse; la solidité de l’Alliance des partis pour la majorité présidentielle; le maintien de la société civile et l’importance accordée aux millions de Burkinabè de l’extérieur».
A l’en croire, ce remaniement ministériel, loin de satisfaire des critiques stériles, répond à l’impératif d’amorcer une nouvelle étape dans la mise en œuvre du PNDES.
Pour ce qui est du «bilan insatisfaisant» décerné au gouvernement Thiéba II, les responsables du MPP réfutent un tel jugement. Ils en veulent pour preuve le «taux de croissance économique passé de 4% à 6,6% en 2017». Avec un tel taux, le parti au pouvoir n’admet pas que l’on dise que le gouvernement a échoué, parce que le pays revient de loin.
A l’endroit de ceux qui estiment que le Premier ministre devait partir du fait de son incompétence, Simon Compaoré indique qu’au niveau du pouvoir, «l’on a estimé qu’il est compétent. Donc, Where is the problem ? », s’est-il interrogé.
«Je me porte bien dans ma nouvelle robe qui m’a été taillée. Voilà ! »
Sur les critiques relatives à sa présence au gouvernement, Simon Compaoré est sans équivoque. « Moi, je suis un jeune ministre. Il y en a qui sont des habitués, parce qu’ils ont occupé des postes ministériels depuis des régimes précédents. Moi, j’ai été deux fois ministre, mais c’est récent. La fonction de ministre, ce n’est pas une sinécure… Quand on parle de remaniement, vous voyez les gens, ça court partout. Non ! », a-t-il tranché.
De l’avis de Simon Compaoré, être ministre, ce n’est donc pas quelque chose d’extraordinaire, c’est juste une mission qu’on reçoit. « … laissez Simon tranquille. En tout cas, moi, je me porte bien dans ma nouvelle robe qui m’a été taillée. Voilà ! », s’est-il lâché.
S’agissant de la tenue prochaine du procès des acteurs du «coup d’Etat fantoche et rétrograde de septembre 2015» prévue pour le 27 février 2018, le président intérimaire du MPP a confié qu’il y a des gens qui sont en train de faire des pieds et des mains pour que ce procès n’ait pas lieu. «Ils sont entrain de s’organiser dans les quartiers périphériques pour semer des troubles le jour du procès ». Mais Simon Compaoré prévient ses «détracteurs» que «tout ce qui est entrain d’être fomenté pour empêcher ce procès sera démantelé. Ça c’est clair, c’est net».
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah