La tension est montée d’un cran vendredi, lorsque des forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants, réclamant la libération de 17 des leurs, interpellés la veille, à cause d’un différend en lien avec la forêt classée de Tapoa-Boko.
Le 26 janvier 2018, à l’occasion de la journée régionale de la forêt, les autorités de la région de l’Est ont organisé à Matiakoali (province du Gourma), une activité de mobilisation communautaire pour la protection et la préservation de la forêt classée de Tapao-Boko.
Mais la cérémonie a été interrompue par des paysans, réclamant que les limites de la forêt soient repoussées au-delà de leurs champs, poursuivent nos sources, jointes au téléphone.
Face aux risques de plus en plus évidents de débordements, les organisateurs ont dû replier rapidement sur Fada N’Gourma.
Après des investigations, les Forces de l’ordre ont interpellé dans la nuit du 1er au 2 février, 17 personnes pour troubles à l’ordre public.
Ce vendredi des populations de Matiakoali ont occupé les principales artères de la communes pour protester contre ces arrestations.
Les Forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. La situation était toujours tendue vendredi dans la soirée, apprend-t-on également.
Malgré notre volonté de recueillir la version des protestataires, les personnes que nous avons jointes n’ont pas souhaité s’exprimer.
En rappel, la forêt classée de Tapao-Boko surplombe les communes de Matiakoali, de Tansarga et de Kantchari.
Notons aussi que les régions du Centre-ouest et de l’Est, concentrent les dernières forêts au Burkina Faso, pays situé aux portes du désert sahélo-saharien.
Source: aib.bf