Dans le cadre de la préparation des élections municipales partielles du 28 mai, les personnes ressources de Barani ont reçu, le mardi 10 mai, le président de la Commission électorale nationale indépendante. Newton Ahmed Barry et ses interlocuteurs ont discuté de la nécessité de surpasser les rancœurs nées des affrontements qui ont mis aux prises deux groupes dans la commune, il y a un an.
Le 10 juin 2016, des violences ont opposées des partisans de candidats au poste de maire. Cinq personnes avaient alors été blessées. Le conflit intercommunautaire latent venait de prendre une autre tournure, ouverte et violente.
« En démocratie, c’est le meilleur d’entre vous qui doit être choisi pour gouverner ; si vous mettez en avant d’autres considérations, c’est le développement même de Barani que vous risquez de compromettre », a déclaré le président Barry.
Lors des échanges qui se sont déroulés en Dioula et en Fulfuldé, tous les sujets à la base de la discorde ont été abordés. Il s’agit, notamment, de la responsabilité des partis politiques, des organisations de la société civile, des autorités coutumières et religieuses, et de la population dans son ensemble.
« La présence du Président de la CENI chez nous est déjà une interpellation forte qui nous dit que le problème de Barani préoccupe tout le Burkina », a commenté un participant à la rencontre. Un autre rassure : « nous allons tout faire pour que Barani ne soit pas un problème pour notre pays, les bagarres d’hier relèvent du passé maintenant ».
Avant de quitter Barani, le président Newton Ahmed Barry s’est entretenu avec les représentants locaux de la gendarmerie et de la police. Une occasion pour lui de leur exprimer sa gratitude et ses encouragements pour le travail qu’ils réalisent au quotidien dans cette commune située à quelques kilomètres de la frontière du Mali.
Le Directeur de la Communication et de l’Education citoyenne