Le parti Démocrate va peut-être déloger les républicains d’Arizona. Vingt ans après la victoire de Bill Clinton dans cet Etat qui vote toujours pour les Républicains, les électeurs hispaniques pourraient changer la donne s’ils choisissaient Hillary Clinton.
Pointés du doigt par Donal Trump comme étant immigrants illégaux, les hispaniques qui ont le droit de vote sont de potentielles voix que Clinton a tenté d’impressionner tout autant que les autres électeurs de l’Etat. Au cours de son meeting tenu ce mercredi 2 Novembre à Phoenix, elle s’est positionnée comme un rassembleur qui veut travailler pour l’unité des Américains.
Hillary Clinton pourrait rééditer l’exploit de son mari Bill Clinton qui avait remporté la majorité des voix en Arizona en 1996. Depuis 1956, cet Etat a toujours été la chasse gardée des Républicains.
Mais le discours anti-immigration de Donal Trump et son projet de construction d’un mur à la frontière entre l’Arizona et le Mexique pourraient favoriser le parti d’Hillary Clinton. Selon Francisco Heredia, directeur national de l’Organisation « Mi Familia Vota », qui est cité par le journal Washington post, les propos de Trump ont motivé l’inscription des hispaniques estimés à environ 2,1 millions en Arizona.
En plus, 48% d’entre eux ont le droit de vote, souligne l’organisation Pew Research Center. Ce sont donc tous ces potentiels électeurs que la candidate républicaine a tenté de convaincre durant son meeting. Elle entend placer son mandat sous le signe de l’unité des Américains d’où qu’ils viennent, tout en améliorant les conditions de vie de la classe moyenne. « Quand la classe moyenne prospère » disait-elle « les Etats-Unis prospèrent ».
A côté de ses supporters, il y avait ceux de Donal Trump qui, munis de pancartes, proclamaient haut et fort leur désaffection du parti Républicain. Une autre manifestation contre la construction d’un oléoduc dans le Dakota du Nord se déroulait au même meeting pour interpeller Hillary Clinton sur ce projet, dénoncé notamment par les Amérindiens.
Marie Laurentine Bayala depuis Phoenix en Arizona (Etats-Unis)