La Cour constitutionnelle gabonaise a validé dans la nuit de vendredi à samedi (00h50 T.U.) la réélection du président Ali Bongo ONDIMBA avec 50,66% de voix. La plus haute instance du pays a rejeté l’essentiel du recours de Jean PING.
Avec 172 990 voix, soit 50,66%, Ali Bongo ONDIMBA vient ainsi d’être confirmé par la Cour constitutionnelle comme vainqueur de l’élection présidentielle du 27 août 2016. Jean PING suit avec 161 287 voix, soit 47,24%. Le taux de participation a été fixé à 57,35% avec 341 447 suffrages exprimés et près de 16 000 bulletins nuls. La plus haute Instance du pays rejete l’essentiel de la requête de Jean PING sur le fond.
Le rival du président sortant demandait le recompte des voix pour la province du Haut Ogooué, fief d’Ali Bongo. Lors de l’élection présidentielle, ce dernier avait officiellement obtenu 95% des voix pour 99% de participation. De quoi lui garantir à l’échelle du pays une avance de quelque 5 000 voix sur Jean PING, sur un peu plus de 325 000 électeurs, selon les résultats de la Commission électorale.
Ali Bongo tend la main à« ses opposants, les appelant à « travailler » avec lui »
Ali Bongo Ondimba s’est exprimé peu de temps après au palais présidentiel de Libreville, où un important dispositif sécuritaire était déployé. « J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique », a-t-il lancé dans une allocution retransmise à la télévision. Pas de réaction pour l’heure dans le camp de Jean PING.
Après avoir déclaré qu’il avait entendu la diversité des projets qui s’étaient exprimé pendant la campagne, le président réélu pour un second septennat a tendu la main à ses opposants, les appelant à « travailler » avec lui.
« J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique », a-t-il précisé. Avant de clore son discours par un « plus jamais ça », en parlant d’une campagne présidentielle extrêmement dure et violente. « Lorsqu’au sortir d’une élection des familles pleurent des morts, c’est une trahison de la démocratie », a-t-il poursuivi.
Le 31 août, à l’annonce des résultats provisoires, des émeutes d’une violence inédite avaient éclaté dans la capitale, mais aussi en province. Et vendredi, dans l’attente du verdict de la Cour, les rues de Libreville sont restées vides, les habitants redoutant de nouvelles violences.
Pour rappel, il s’agit du deuxième mandat pour Ali Bongo Odimba, 57 ans, élu en 2009 à la mort de son père, Omar Bongo, lors d’une élection déjà controversée.
RTB Multimédia