Le Président du Faso, ministre de la Défense nationale et des anciens Combattants, chef suprême des armées, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, a présidé la cérémonie d’ouverture de la première session du Conseil d’Administration du Secteur ministériel (CASEM) de la Défense le mercredi 20 juillet 2016 en début de matinée. Jusqu’au 22 juillet, les cadres et officiers du Ministère de la Défense nationale et des anciens Combattants vont se pencher sur le plan stratégique 2017-2021 de la réforme des Forces armées nationales.
La première session du Conseil d’Administration du Secteur ministériel (CASEM) de la Défense se tient sous le thème : « Validation de la version provisoire du Plan stratégique 2017-2021 pour la réforme des Forces armées nationales ».
Pour situer le bien-fondé de la thématique du CASEM, le ministre de la Défense nationale et des anciens Combattants a fait un rappel historique du rôle joué par les Forces armées nationales depuis les indépendances à nos jours. « Une analyse froide et réaliste de notre histoire récente nous révèle que pendant 49 ans, soit du 3 janvier 1966 au 29 décembre 2015, l’armée a toujours été ou exercé la réalité du pouvoir », a indiqué Roch Marc Christian KABORE dans son discours d’ouverture. Cette immixtion des Forces armées nationales dans l’arène politique n’est pas sans conséquence selon le ministre de tutelle. « C’est ainsi qu’au fil du temps, la cohésion de l’armée s’est érodée et les valeurs cardinales qui devaient la caractériser se sont effritées, sapant les bases d’un édifice patiemment construit depuis sa création sur les vertus de la discipline, du courage, de la loyauté et de la bravoure », a-t-il fait observer.
C’est pourquoi, selon le chef suprême des Armées, « il était tout à fait normal que la question de la dépolitisation de l’armée soit dans nos discussions. »
Le plan stratégique 2017-2021 soumis à l’appréciation du CASEM est un document dont la rédaction avait été confiée à un comité de réflexion mis en place sous la Transition pour faire des propositions de réformes tant sur le plan organisationnel que sur celui de la formation. « Il s’agit aujourd’hui sans anticiper sur le contenu, de mettre en place un plan stratégique qui va viser aussi bien l’organisation, la formation, et tout ce qui est équipement de manière à faire en sorte que notre armée soit capable d’apporter des réponses aux préoccupations sécuritaires actuelles, y compris la question de la lutte contre le terrorisme », a précisé Roch Marc Christian KABORE.
Poursuivant, il a indiqué qu’il « est important que dans le cadre constitutionnel, nous puissions constitutionnaliser et fixer dans la Constitution, les missions régaliennes de l’armée, en faisant en sorte que désormais, il y ait une dépolitisation de l’armée, que tout ce que nous voulons faire, que ce soit les sanctions, les avancements, etc., soient des questions qui sont résolues sur des normes de qualité et de valeur et non sur des normes de clientélisme. »
Toute cette réflexion devrait in fine, selon le vœu du ministre de la Défense nationale et des anciens Combattants, aboutir à « un certain nombre de réformes qui doivent nous amener à avoir une armée république, une armée loyale, une armée qualitativement formée, et une armée capable d’assurer la défense du territoire et la sécurité des biens et des personnes, et enfin une armée qui participe au développement économique et social du Burkina Faso ».
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso
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