Le traditionnel Point de presse du gouvernement Paul Kaba THIEBA s’est tenu, le jeudi 12 mai 2016 à Ouagadougou. Etaient invités à ce rendez-vous avec les hommes de médias, les ministres, des Infrastructures, Eric W. BOUGOUMA, de l’Eau et de l’assainissement, Ambroise Niouga OUEDRAOGO, de la Fonction publique, Pengdwendé Clément SAWADOGO et celui de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance DANDJINOU.
Le porte-parole du gouvernement a abordé des questions d’actualité marquée ces derniers temps par l’incivisme grandissant dans notre pays. Il a cité entre autres les cas de Nagaré à Logobou, du policier fauché par une motocycliste ayant brûlé le feu tricolore et les cas de justice populaire.
Rémis Fulgance DANDJINOU a invité les hommes de médias à jouer pleinement leur rôle d’éducation afin de contribuer à lutter efficacement contre l’incivisme dans notre pays. « Nous devons impérativement travailler à l’émergence d’une citoyenneté responsable, et chaque burkinabè à tous les niveaux se doit de développer le sens civique » a-t-il confié.
Monsieur Eric W. BOUGOUMA a fait l’état des lieux du réseau routier et les actions en vue. Il a donné des informations sur le programme de recrutement de 9300 jeunes au titre des travaux de Haute intensité de main d’œuvre (HIMO).
Pour le réseau routier et les actions en vue, le ministre des Infrastructures a fait remarquer que l’ensemble du réseau routier national est dans un état de dégradation avancé. Certains ouvrages de franchissement comme le pont de la Sirba ou celui de Tougou sont en mauvais état. « Mes services techniques, notamment la Direction générale de l’entretien routier (DGER) a entrepris une grande opération de travaux d’entretien d’urgence dans l’ensemble des 13 régions du pays afin de remettre en état les routes qui sont dans des états catastrophiques » a-t-il précisé.
Monsieur Eric W. BOUGOUMA est revenu sur l’engagement du gouvernement de réaliser 5000 Km de pistes rurales en 5 ans dont 1000 Km pour l’année 2016. Il a aussi abordé le cas des projets routiers dont les financements sont acquis et qui démarreront en 2016 et l’achèvement des chantiers comme ceux de l’échangeur du Nord, de la route Ouaga-Komsilga et de la section urbaine de la RN4 à Ouagadougou. « Pour doter notre pays d’infrastructures routières modernes et durables et fluidifier le trafic routier international, l’Etat entreprendra au cours de l’année 2016, dans le cadre d’un partenariat public privé la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou » a souligné le ministre.
Pour ce qui est du programme de Haute intensité de main d’œuvre (HIMO), le ministre des Infrastructures a précisé que 9300 jeunes seront recrutés afin d’avoir de la main d’œuvre qualifiée pour les travaux d’entretien routier et d’offrir de l’emploi aux jeunes et aux femmes.
Le ministre en charge de l’Eau et de l’assainissement s’est pour sa part, exprimé sur la crise de l’eau et les actions en vue.
Il a indiqué que les quantités d’eau que le Burkina Faso mobilise en moyenne par an ne suffisent pas pour couvrir les besoins des populations, plaçant ainsi le Burkina Faso en situation de stress hydrique. Le gouvernement a été obligé de mettre en œuvre une politique de mobilisation de l’eau pour tous nos besoins. C’est ainsi que le Président du Faso, s’est engagé à garantir la « corvée d’eau zéro » en matière d’eau potable. Il s’agit d’un programme qui sera financé à auteur de 500 milliards et va permettre la réalisation d’ouvrages de stockage d’eau pour les besoins des populations, de garantir l’accès facile à l’eau et de prélever la quantité d’eau journalière pour les besoins.
Monsieur Ambroise Niouga OUEDRAOGO a aussi évoqué le programme d’urgence « Eau potable et assainissement » qui sera financé à hauteur de 8 milliards 500 millions et va couvrir l’ensemble des 13 régions de notre pays.
En ce qui concerne les pénuries d’eau, le ministre a souligné que le problème est national et que le cas de Ouaga est particulier. Cela s’explique par le retard de la mise en service de Ziga II et la démographie galopante de la ville de Ouagadougou. Il a rassuré que des mesures sont prises afin que ces problèmes soient bientôt un souvenir.
Pengdwendé Clément SAWADOGO est revenu sur l’adoption par le Conseil des ministres du 11 mai 2016 des décrets d’application de loi 081 relatifs au statut général des agents de l’Etat. L’adoption de ces décrets rend d’une part possible l’opérationnalisation de reversement des agents de l’Etat dans le nouveau dispositif et permet d’autre part de les reclasser dans le nouvel échelonnement. Le ministre de la Fonction publique a souligné que l’effort de l’Etat afin de rendre effectif cette nouvelle loi se chiffre à environ 20 milliards 800 millions.
Enfin, le point de presse a été l’occasion d’expliquer le relèvement des deux magistrats. Pour le ministre de la Justice, René BAGORO présent au point de presse, «le juge civil en question n’a pas été remplacé mais rappelé et que c’est le commissaire du gouvernement qui a été remplacé. Aucun juge n’est nommé pour terminer un dossier parce qu’on ne sait jamais quand est-ce qu’un dossier va finir. Donc le juge civil qui dépend du tribunal militaire avait été nommé juge délégué pour les appuyer. Le tribunal militaire estime aujourd’hui qu’au regard de l’avancement du dossier, les seuls juges militaires peuvent continuer à gérer le dossier. Le gouvernement a simplement mis fin aux fonctions du juge civil pour qu’il revienne à la Cour d’appel d’autant plus qu’il y avait laissé un vide ».
Le Service d’information du Gouvernement