A l’occasion de la 19e édition de la Journée nationale du paysan, qui se tient du 28 au 30 avril 2016 à Tenkodogo, nous sommes allés à la découverte d’une ferme agro-sylvo pastorale ce jeudi 28 avril 2015. Une ferme bio où élevage et agriculture font bon ménage et font la fierté de son propriétaire. Un exemple de production encouragé par les responsables de l’agriculture de la région.
Rodrigue SORGHO est un spécialiste dans les cultures fruitières à Tenkodogo. Il a créé une ferme depuis 2011. On y trouve des orangers, des papayers, ds goyaviers et autres fruits.
La particularité de Rodrigue c’est son option pour la production bio. Il pratique dans sa ferme la culture maraîchère et surtout l’élevage de volaille (pintades, poules, dindons, oies) et des ruminants (bœufs, moutons, chèvres). Une association élevage-agriculture bien citée en exemple dans la région.
Mathieu TOE est un technicien supérieur d’agriculture, chef de zone de Tenkodogo, qui appui techniquement Rodrigue SORGHO. Il dit admirer son travail et son courage. Pour lui, c’est l’orientation de monsieur SORGHO vers la production bio qui l’impressionne. « SORGHO a décidé de travailler avec le fumier organique. Il fait l’élevage et utilise les défections de ses animaux avec les résidus agricoles pour amender ses sols. » Pourtant dit-il « la production bio n’est pas donné à n’importe qui, il faut avoir les moyens et être déterminer.
« Lui, son élevage lui permet d’avoir du fumier organique en qualité. Il n’utilise plus d’insecticide bio. Nous l’encourageons de multiplier les fosses fumières. Cela lui permettra d’avoir du fumier organique bien décomposé en grande quantité. Ce qui est de l’insecticide, Rodrigue en fabrique à partir des feuilles de nimier et de papayer.
L’amour pour le bio, Rodrigue SORGHO dit l’hériter de son grand père. « Je vis de mon travail même si j’ai d’autres activités connexes C’est un travail que j’ai hérité de mon grand père » avoue Rodrigue SORGHO, il nourrit l’ambition de clôturer la ferme pour pouvoir planter davantage pour faire les cultures de contre saison et agrandir la ferme. « Je vis plus de la ferme que des activités connexes qui me procurent des revenus » assure-t-il.
Pour mieux atteindre son objectif notre spécialiste en culture fruitière s’est attaché les services de 4 aides agriculteurs.
Beaucoup d’autres personnes viennent s’inspirer de cette association agriculture-élevage bien réussie. Ali OUBDA fait partie des employés de SORGHO. Pour lui, c’est une fierté d’apprendre auprès de son maître. « Notre principale difficulté » dit-il « c’est le manque d’eau car notre forage fonctionne avec de l’énergie solaire ».
Pour cette 19e JNP qui se tient dans sa région, Rodrigue SORGHO et ses aides comptent vulgariser leur savoir faire et demander plus de soutien pour produire davantage bio.