Le 15 janvier 2016, le Burkina Faso a fait face à des attaques terroristes sans précédent sur son territoire. La première, intervenue dans la mi-journée à Tin-Abao dans la région du Sahel, a visé un convoi de gendarmerie faisant deux (2) morts et deux blessés. La deuxième survenue aux environs de 19h, a pris pour cible Splendide hôtel et le café-restaurant Cappuccino à Ouagadougou et a causé officiellement au moins 30 morts et environ 70 blessés. Le même jour, un couple d’Australiens, un médecin et son épouse, ont été enlevés à Djibo, toujours dans la région du Sahel, frontalière du Niger et du Mali.
Ces attaques constituent, jusque-là, les pires des actes terroristes vécus par le Burkina Faso. Il s’agit de vaines tentatives d’instituer la pensée unique au Burkina Faso, un pays où depuis l’indépendance, les populations se sont toujours battues pour défendre le principe de la liberté. Récemment encore, elles se sont insurgées contre l’arbitraire et la dictature en barrant la route les 30 et 31 octobre 2014 au projet de pouvoir à vie du président Blaise Compaoré et à la tentative de restauration du pouvoir du clan Compaoré à travers le coup d’Etat de type fasciste perpétré par le Général Gilbert Diendéré en septembre 2015.
L’AJB note avec effroi qu’en 2015 déjà, le Burkina Faso faisait face aux attaques terroristes de Tambao, d’Oursi et de Samorogouan.
L’AJB tient pour fondamentale la liberté et considère comme valeur absolument négative, tout acte à l’image du terrorisme qui met en péril, l’exercice de cette liberté.
En cette période déterminante pour le Burkina Faso, engagé dans une œuvre titanesque de consolidation de sa démocratie, l’AJB, au nom de tous les journalistes burkinabè :
- condamne fermement les agressions terroristes du 15 janvier 2016;
- présente ses condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ;
- exprime sa solidarité aux forces de défense et de sécurité (FDS) mobilisées pour mettre hors d’état de nuire les terroristes ;
- invite tous les Burkinabè à se mobiliser pour barrer la route au terrorisme.
Fait à Ouagadougou le 19 janvier 2016
Pour le Bureau national
Le président
Guézouma SANOGO