Aider les personnes vivant avec le handicap à vaincre leur infirmité pour une meilleure socialisation, c’est l’objectif recherché par le Centre Handicapés en Avant de Mahadaga à travers les jardins de survie. Le concept fait déjà des émules. Une soixantaine de personnes à travers la province de la Tapoa ont pu bénéficier à ce jour de ce soutien.

Le concept jardin de survie est nouveau au Burkina Faso. Initié par le Centre handicapés en Avant de Mahadaga dans la Commune de Logobou, il permet à la personne vivant avec le handicap, bénéficiaire de ce projet, d’être non seulement propriétaire terrien avec le consentement de la communauté mais aussi de vivre dignement avec sa famille des retombées du jardin. Une signature de convention avec le Centre handicapés en Avant de Mahadaga, matérialise cet accord.


Le bénéficiaire de ce jardin qui a une superficie de 625 m², s’engage à apporter une contribution, à savoir, fournir les graviers, creuser le puits et des trous pour fixer les cornières pour la clôture. Pour sa part, le centre entoure le jardin d’un grillage et d’une haie vive de jatropha. A l’intérieur, il plante le moringa, des légumes, des fruits et des pépinières de divers plants.

Jardin de survie 1 640En outre, le centre construit un forage qui est placé à l’extérieur de chaque jardin de sorte à permettre aux populations d’en bénéficier. Un système de canalisation permet à l’exploitant d’utiliser cette eau pour arroser son jardin à partir d’un puits perdu qui s’y trouve. Le centre apporte également son expertise à travers les appuis-conseils et formations pendant deux ans avant de laisser le bénéficiaire voler de ses propres ailes.

Yentema TANKOANO, cultivateur à Mamangou
Yentema TANKOANO, cultivateur à Mamangou

Yentéma TANKOANO, cultivateur à Mamangou dans la Commune de Logobou fait partie des soixante bénéficiaires de ce projet. Il est chef d’une famille sur qui le malheur semble tomber comme une fatalité.

Comme lui, sa mère, sa sœur, ses enfants et neveux, souffrent d’une déficience congénitale. Ils sont tous malvoyants. Grâce au jardin de survie, sa famille a surmonté son handicap.

La famille TANKOANO
La famille TANKOANO

« C’était très difficile pour nous avant, dit-il. J’ai pu me marier et fonder une famille aujourd’hui. J’arrive à subvenir aux besoins de ma famille et à scolariser les enfants. » Ses neveux Yempabou et Adeline, tous malvoyants sont à sa charge et fréquentent le Centre Handicapés en Avant de Mahadaga. Le premier passe en classe de 5e et la seconde a réussi cette année à l’examen du CEP.

Mamadou BA

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