L’élection du conseil municipal de Karangasso Vigué a tourné au drame le mardi 21 juin 2016. 2 morts par balles, une vingtaine de blessés et d’importants dégâts matériels, c’est le bilan enregistré après cet affrontement entre « autochtones » et « migrants ». Le choix d’un candidat par un le MPP pour être maire a été contesté par la population « autochtone » dans cette commune rurale située à une cinquantaine de km de Bobo-Dioulasso.
Basséké OUATTARA a échappé de justesse à la mort, ce mardi 21 juin 2016 à Karangasso Vigué dans le Houet. Il relate sa mésaventure en ces termes : « ils sont venus m’attaquer avec des cailloux, des machettes et des gourdins. J’ai eu plusieurs blessures à la tête. Vraiment ce n’était pas facile pour moi ». « Il y a un manifestant qui a pris un bâton pour m’assommer et j’ai calé cela. Et c’est suite à ça que mon bras est cassé », poursuit-il.
Awa OUATTARA aussi en a eu pour son compte. « J’avais de la farine. Les manifestants ont pris du ciment qu’ils ont versé là-dessus. Mes ustensiles ont été également détruits et mes fenêtres ont été défoncées », explique-t-elle.
Cette situation fait suite au choix contesté de la population autochtone d’un candidat proposé comme maire par un parti politique.
Le bilan des affrontements fait état de 2 morts par balles, une vingtaine de blessés et d’importants dégâts matériels.
Médiation des autorités
Alertées, les autorités se sont rendues sur les lieux. Celles-ci se sont entretenues avec différentes parties prenantes pour tenter d’apaiser les esprits.
« Nous sommes venus d’abord pour témoigner la compassion des autorités nationales et régionales aux populations et leur dire que nous sommes attristés par ce qui est arrivé et leur demander de disposer leur cœur à la paix et nous pouvons trouver les ressorts nécessaires pour retrouver la paix tant rechercher dans cette localité », a indiqué le gouverneur de la région des Hauts Bassins, Antoine ATIOU.
Pour l’instant, le calme est revenu à Karangasso Vigué. Les forces de l’ordre quadrillent la commune pour empêcher tout autre affrontement entre « autochtones » et « migrants ».
Bènonè Ib Der Bienvenue MEDAH avec Moumouni BARRO